Le deuxième tableau concert organisé par Piano aux Jacobins au musée des Abattoirs reçoit la jeune et déjà grande pianiste d’origine roumaine, Dana Ciocarlie. Le 19 avril, le programme musical de son récital sera accompagné d’une très belle toile d’Olivier Debré, « Suite Garonne », de 1996.
La démarche de Dana Ciocarlie témoigne d’une originalité plutôt exceptionnelle. Ayant hérité d’une technique et d’un tempérament musical puisés aux sources de l’école roumaine de piano dont sont issus Dinu Lipatti, Clara Haskil ou encore Radu Lupu, elle aborde sans complexe les musiques les plus diverses avec un talent exemplaire.
Dana Ciocarlie (Photo Eric Manas)
Son récital toulousain constitue un reflet du dernier album qu’elle a enregistré. Il s’agit d’une mise en miroir de Debussy et de jeunes compositeurs d’aujourd’hui qui revendiquent d’une certaine manière l’héritage de l’auteur de Pelléas et Mélisande. En contrepoint du tableau de Debré, Dana Ciocarlie introduira son concert avec Ravel et « La vallée des cloches » (extraite des Miroirs). De Debussy elle interprètera « Cloches à travers les feuilles » (du 2ème cahier des Images), « Poissons d’Or », l’étude « Sur les arpèges composés » (du livre II des Etudes) et « Des pas sur la neige » (du livre II des Préludes). En alternance, elle dévoilera les œuvres de trois compositeurs d’aujourd’hui : Frédéric Verrières (Paraphrase), Karol Beffa (Etudes n° 4 et 3) et Thierry Escaich (Les litanies de l’ombre).
Les Toulousains écouterons avec une attention particulière les deux études de Karol Beffa, compositeur en résidence dans la Ville rose, dont l’Orchestre du Capitole vient de créer « Paradis artificiels », œuvre dédiée à la phalange toulousaine et à son chef Tugan Sokhiev.
