Concerts

Les riches événements 2011-2012 à Odyssud

Le 10 juin dernier, Emmanuel Gaillard dressait devant la presse un bilan des activités de sa grande maison Odyssud au cours de la saison qui s’achève. Il présentait aussi, et surtout, les impressionnantes perspectives de la prochaine saison 2011-2012. Comme à son habitude, le directeur de la scène blagnacaise a ainsi détaillé avec minutie, au cours d’un véritable show audiovisuel, le projet des 87 spectacles qui seront offerts à toute la région et au-delà.
Il n’est peut-être pas inutile de rappeler qu’Odyssud est une institution conventionnée par l’Etat, la Région et le Département, notamment pour les musiques anciennes et nouvelles. La fréquentation, déjà très élevée au cours des saisons passées, s’est encore accrue en 2010-2011 pour atteindre 156 000 entrées, dont 20 000 abonnés, ce qui hisse Odyssud au « to p ten » de toutes les salles de spectacles du pays, Paris compris.

En outre, la scène s’ouvre sur l’ensemble des grandes disciplines du spectacle culturel, du théâtre à la musique en passant par la danse, le cirque, l’humour, tout en s’adressant à tous les publics, et notamment au jeune public pour lequel Odyssud bâtit des programme spécifiques particulièrement bien ciblés.

La saison prochaine prolonge et amplifie la pluridisciplinarité de sa programmation aussi bien pour ce qui concerne les spectacles eux-mêmes que pour l’organisation d’expositions à thème et la réalisation d’actions culturelle et d’actions solidaires en direction des publics les plus divers.

L’ensemble de Philippe Léogé et “Les Sacqueboutiers” présentent un programme associant jazz et musique ancienne

La diversité des disciplines
Les grandes dates à retenir au cours de la prochaine saison appartiennent à tous les domaines du spectacle culturel. Le cirque, une discipline toujours aussi présente à Odyssud, sera illustrée par des troupes aussi fameuses que le Cirque Eloize, le collectif AOC, Mathurin Bolze, Les sept doigts de la main, ou encore Victoria Thierrée-Chaplin et sa nouvelle production.

Plus d’une douzaine de spectacles de théâtre sont programmés. Depuis une production de « Oh les beaux jours » de Samuel Beckett dans une mise-en-scène très attendue de Bob Wilson, jusqu’au tintinesque « Les bijoux de la Castafiore », en passant par une version iconoclaste du « Malade imaginaire » de Molière ou encore une adaptation théâtrale de « Le petit Prince » de Saint-Exupéry, l’ouverture est à l’ordre du jour.

Trois grands spectacles inclassables dans une catégorie unique complèteront le tableau : La Belle et la Bête (féérie signée Cécile Roussat), Bothanica du collectif Momix et la découverte de l’Académie Nationale de Tianjin dans une présentation de l’Opéra de Pékin.

Les grands noms de l’humour seront également présents : de Fellag à Anne Roumanoff, en passant par Gaspar Proust, Kev Adams et Régis Mailhot.

Le spectacle magique du “Poème Harmonique” de Vincent Dumestre :

“Le Carnaval baroque” – Photo Christian Ganet

Les festivals
Trois festivals ponctueront la saison. Le jeune public retrouvera avec plaisir SON rendez-vous devenu indispensable, le festival Luluberlu qui offrira six spectacles en salle et une cinquantaine d’événements au village des enfants.

Le grand rendez-vous des « Rencontres des Musiques anciennes en Midi-Pyrénées » réunira pour sa cinquième édition le gratin des ensembles liés à la région : Les Passions (avec le Te Deum de Gilles), La main harmonique (L’Aura mia sacra), L’Ensemble Gilles Binchois (Plain-chant polyphonique), l’ensemble A bout de souffle de Stéphane Delincak (pour l’opéra Platée de Rameau) et Les Sacqueboutiers, pour un dialogue musical avec l’ensemble de Jazz de Philippe Léogé (Le Jazz et la Pavane).

Novelum célèbrera une fois de plus les musiques d’aujourd’hui. Une douzaine de manifestations créatives seront proposées. A côté de la présentation de L’Orestie sur une musique de Iannis Xenakis, d’une participation du Ballet du Rhin à un spectacle Béjart sur des musiques de Boulez, Bartok et Pierre henry, ainsi que d’un concert de l’Orchestre national du Capitole dirigé par Bruno Mantovani, d’excitantes créations brosseront le tableau d’une production musicale en pleine effervescence.
De la musique avant toute chose
Outre la chanson, présente grâce à Cali, Thomas Dutronc et un hommage à Brassens, les musiques de monde seront incarnées par Susheela-Raman. Jazz sur son 31 invitera Avishaï Cohen, Chucho Valdés et l’Orchestre National de Jazz.

La comédie musicale attirera, n’en doutons pas, un public nombreux attiré par La Belle Hélène de Jacques Offenbach, dans une production de l’Opéra Eclaté d’Olivier Desbordes, la comédie déjantée de Jean-Luc Revol, La nuit d’Elliot Fall, mais aussi la présence étonnante des Voca People.

A côté des Rencontres des Musiques Anciennes, de nombreux autres spectacles dédiés à ce répertoire ponctueront la saison. Le Poème Harmonique de Vincent Dumestre présentera son Carnaval Baroque (musique baroque et cirque mêlés). Sigiswald Kuijken et les jeunes artistes de l’Académie d’Ambronay joueront la Messe en Si mineur de J.S. Bach, alors qu’à l’approche de la fin de l’année, Les Sacqueboutiers et l’orchestre Les Passions célèbreront le Noël baroque Occitan. Jordi Savall et ses compagnons seront également présents pour deux soirées, l’une consacrée à la viole celtique, l’autre aux Folies d’Espagne. En marge de ce répertoire, Jan Garbarek et le Hilliard Ensemble balaieront plusieurs siècles de musique, alors que l’Orchestre du Capitole jouera, sous la direction de Jaime Martin, Kodály, Mendelssohn et Tomasi avec la participation du jeune tromboniste Fabrice Millischer.

Joël Suhubiette et son ensemble vocal “les éléments” dans un programme

“Sacred and profane” – Photo François Passerini

Enfin, les musiques nouvelles auront une fois de plus droit de cité avec tout d’abord le cycle Présence vocale. Les compositeurs et animateurs de ce cycle, Pierre Jodlowski (dans un hommage à Georges Perec), Zad Multaka (La Passion selon Marie), Rachid Safir (Ombre de madrigal), se joindront aux manifestations importantes qui le composent, notamment un parcours étonnant pour célébrer John Cage et une collaboration avec le Théâtre du Capitole pour la production de l’opéra Polyeukt de Zygmunt Krauze. L’ensemble vocal « les éléments », dirigé par Joël Suhubiette, proposera un programme original de musique vocale anglaise du XXème siècle, sous le thème « Sacred and profane ».
La danse
D’année en année il se confirme qu’Odyssud est l’une des grandes salles pour la danse, quel que soit son style. Et la nouvelle saison illustre à nouveau cette option en nous proposant 11 spectacles, tous très différents, mais tous présentant une facette de la Danse dans toute son universalité.

23 septembre : Myriam Naisy, chorégraphe en résidence de création à Odyssud, nous propose une fresque chorégraphique s’inspirant des « Troyennes » d’Euripide qui met en scène le destin émouvant des femmes sacrifiées de Troie.

15 et 16 octobre : Grupo Corpo : 21 danseurs sur scène nous présenterons ce qui se fait de mieux dans la danse contemporaine brésilienne. Mêlant samba, forró, danse africaine des origines et ballet classique, il nous propose deux œuvres : Imã créé en 2009, et leur nouvelle création de 2011.

2 et 3 décembre : dans le cadre du Festival Novelum, la troupe du Ballet du Rhin, dont la qualité n’est plus à démontrer, nous offrira trois chorégraphies de Maurice Béjart sur des musiques contemporaines : Le Marteau sans maître, musique de Pierre Boulez, Sonate à Trois de Bela Bartók et Variations pour une porte et un soupir, musique de Pierre Henry.

2, 3, 4, 5 février : nous retrouverons, pour la troisième fois, le Ballet de Perm et la perfection de l’école russe dans trois extraits des plus célèbres des ballets classiques, en hommage à Marius Petipa : Casse-Noisette (acte 2), La Bayadère (Le Royaume des Ombres-acte 3) et La Belle au Bois Dormant (acte 3).

“Flamenco se escribe con jota” du groupe Berna, Lopez, Campallo – Photo Luc Riolon

10 et 11 mars : Sylvie Guillem revient et danse sur des créations chorégraphiques de trois des plus talentueux chorégraphes contemporains : Mats Ek, William Forsythe et Jiri Kylian.

17 et 18 mars : le Brésil et l’univers Almodovar se donnent rendez-vous pour nous proposer un spectacle sensuel de danse « latino » avec la troupe brésilienne Mimulus qui donnera vie à Dolores.

22, 23, 24, et 25 mars : José Montalvo et Dominique Hervieu, les complices de toujours, figures emblématiques de la danse contemporaine, nous proposeront une vision jubilatoire de l’Amérique des années 30 : Lalala Gershwin.

7 avril : le Trophée Olympic, organisé chaque année par le CACDU, nous présentera son festival de danse urbaine : Battle Hip-Hop.

3 et 4 mai : Pierre Rigal, chorégraphe toulousain, qui connaît un énorme succès international nous offre un spectacle hip-hop en forme de road-movie, mâtiné de pop-art : Asphalte.

10 et 11 mai : le flamenco ne pouvait manquer à cette mosaïque dansée, et c’est un spectacle un peu particulier qu’il nous sera donné de voir avec Flamenco se escribe con jota. En effet au flamenco pur viendra s’adjoindre la jota, cette danse populaire qui prend diverses formes selon qu’elle soit aragonaise, valencienne, manchega… Un « mano a mano » passionnant pour tous les amoureux de ces danses espagnoles ancestrales.

“Roméo et Juliette” par le Ballet de Biarritz – Photo Olivier Houeix

14 et 15 mai : dernier spectacle de danse de la saison avec le Ballet de Biarritz, un habitué d’Odyssud lui aussi. Son directeur et chorégraphe Thierry Malandain, l’un des plus doué de sa génération nous propose ici une relecture chorégraphique de l’œuvre de Shakespeare Roméo et Juliette.

Tous les spectacles auront lieu dans la Grande Salle, et la plupart d’entre eux débuteront à 21 h. Voici encore une saison qui ne pourra que contenter balletomanes et public moins averti.

Les abonnements et la réservation des places pourront désormais se faire par internet. Les conditions et les formalités à accomplir sont disponibles sur le site d’Odyssud.

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