Le prochain concert de l’Orchestre de Chambre de Toulouse charmera les mélomanes avec deux œuvres de même facture de deux des plus grands compositeurs du 18ème siècle. Pergolesi et Boccherini ont tout deux marqué l’histoire musicale de leur Stabat Mater. Les deux œuvres proposées par Gilles Colliard sont destinées à un ensemble à cordes avec voix soliste(s).
Giovanni Battista Pergolesi, qui mourut très précocement en 1736 à l’âge de 26 ans, laisse deux œuvres de premier plan, l’opéra « La Serva padrona » et son « Stabat Mater », chef d’œuvre absolu de musique sacrée. Composé l’année de sa disparition à la demande de la Confraternité de Saint-Louis du Palais entre Naples et Pozzuoli, ce motet connut un succès immédiat. Ecrit pour un duo soprano-alto et orchestre à cordes, il fut qualifié par Bellini de « divin poème de la douleur ». Le duo initial reste à lui seul un chef d’œuvre emblématique de toute la musique.
Luigi Boccherini, né en 1746, n’écrivit que quelques partitions de musique vocale. Virtuose du violoncelle, il excella dans la musique instrumentale et surtout dans les nombreuses partitions qu’il consacra à la musique de chambre. Il existe deux versions de son « Stabat Mater », toutes deux composées, précisément, dans un esprit de musique de chambre. La version originale, datée de 1781, est écrite pour soprano solo et cordes. La version révisée pour trio vocal soliste fut publiée à Naples en 1801.
Ces deux œuvres capitales seront présentées à 20 h 30 le 25 avril, à la salle Panouse de Tournefeuille, les 26 et 27 avril à l’auditorium de Saint-Pierre des Cuisines. Les parties solistes seront tenues par de jeunes lauréats de concours internationaux.