Danse

Deux nouvelles étoiles au firmament de l’Opéra de Paris

A l’issue de la première du ballet de John Cranko : Onéguine, le jeudi 16 avril 2009, Gérard Mortier, sur proposition de Brigitte Lefèvre, directrice de la danse, a nommé Danseurs Etoiles de l’Opéra de Paris : Isabelle Ciaravola et Mathias Heymann.

De gauche à droite : Hervé Moreau (Etoile), Brigitte Lefèvre (Directrice de la danse), Isabelle Ciaravola (Etoile), Mathias Heymann (Etoile) et Gérard Mortier (Directeur de l’Opéra de Paris) – Crédit Sébastien Mathé

La prestigieuse troupe de l’Opéra de Paris est un trésor inestimable dont Brigitte Lefèvre connaît le moindre des joyaux. Sans parler de mémoire vivante, elle n’en possède pas moins les plus subtils arcanes de son fonctionnement. Et pour cause. Faut-il rappeler que Brigitte Lefèvre fut admise dès l’âge de ses 8 ans à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, qu’elle intégra la troupe en 1963 pour la quitter en 1972. Elle en est directrice depuis 1995.

L’alchimie de la nomination d’une Etoile est vraisemblablement complexe.

Elle doit correspondre avant tout et majoritairement à un critère de talent et d’excellence. Peut-être aussi à l’impérieuse nécessité, étant donné le prestige de cette troupe à l’échelon mondial, de pouvoir afficher régulièrement des Etoiles. Leur nombre d’ailleurs varie peu. Sur une douzaine d’années, les effectifs ont augmenté d’une à deux unités, s’équilibrant aujourd’hui, après ces nominations, à 9 filles et 8 garçons.

Parmi les aînés, certains sont Etoiles depuis plus de 10 ans, voire plus de …20 ans ! Et quand on connaît le degré d’exigence permanente requis dans cette troupe, l’on ne peut que rester en admiration devant une telle longévité et, plus pragmatiquement, devant l’intelligence d’une telle gestion de carrière.

Pour les amoureux de statistiques, notons trois années sans nomination pour les filles (1999 à 2001) et six pour les garçons (1998 à 2003), ce qui a dû mettre ces derniers sous pression plus d’une fois. Cela dit, le niveau des sujets et des premiers danseurs permet de palier sans inconvénient aucun aux périodes de repos absolument nécessaires à ces artistes dont le corps est particulièrement sollicité.

Mathias Heymann félicité par le Président du Cercle Carpeaux,

Emmanuel Rodocanachi, le 2 octobre 2007, lors de la remise du Prix de la Danse –

Crédit Michel Lidvac

Isabelle Ciaravola

Elle n’intègre l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris qu’en 1988, à l’âge de 16 ans. Deux ans après, elle est engagée dans le Corps de ballet de l’Opéra de Paris où elle sera rapidement promue Coryphée (1993). Isabelle Ciaravola attendra l’an 2000 pour être nommée « Sujet ». Puis tout va s’accélérer, puisqu’en 2003 elle est nommée « Première danseuse » et, aujourd’hui « Etoile ». Son talent s’exprime avec la même intensité dans les répertoires moderne et classique.

Mathias Heymann

C’est à l’âge de 14 ans que Mathias Heymann entre à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, après avoir fait ses premières armes en la matière dans sa ville natale, Marseille. Nous sommes en 2004, il est engagé dans le Corps de ballet de l’Opéra de Paris.

L’ascension est alors fulgurante. Jugez-en plutôt. Nommé « Coryphée » en 2005, « Sujet » en 2006, « Premier danseur » en 2007, année où il reçoit le Prix du Cercle Carpeaux, et aujourd’hui « Etoile ». A 22 ans, il est l’irrésistible benjamin des étoilés de notre première scène nationale.

Partager

Souvenirs d’Europe centrale au programme des Clefs de Saint-Pierre
La 25ème saison des Clefs de Saint-Pierre se conclut le 28 avril prochain.
L’Orchestre national du Capitole reçoit Ton Koopman et la Maîtrise de Toulouse
Mozart et Pergolesi sont inscrits au programme du concert donné le 25 avril prochain par l’Orchestre national du Capitole sous la direction de Ton Koopman.
BALLET NATIONAL DU CAPITOLE : LE RETOUR DE LA FILLE AUX YEUX D’ÉMAIL.
Coppélia – Natalia de Froberville – Ramiro Gomez Samon en répétition-  © David Herrero Coppélia revient sur la scène du Capitole ; elle nous était venue en 2016 de la main de Charles Jude, c’est une autre ancienne étoile de l’Opéra, Jean Guillaume Bart qui nous la ramène aujourd’hui.. Coppélia,
La grande dame du piano et son complice en musique
Le retour à Toulouse de Martha Argerich constitue toujours un événement musical particulier.
BALLET NATIONAL DU CAPITOLE – SAISON 2025-2026  
Pour sa   troisième saison à la direction du Ballet National du Capitole , Beate Vollack nous fait quatre propositions où l’on retrouve toutes les formes de danse, du classique au néo-classique et au contemporain. Certains ballets sont à revoir, d’autres sont des créations. Pour célébrer le cent cinquantième anniversaire
« On ne programme pas une saison pour d’autres raisons que l’émotion, le bonheur et l’élévation du public » Christophe Ghristi
La saison 25/26 est celle du désir