Présentée le 2 juin dernier dans la Salle Bleue de l’Espace Croix Baragnon par son directeur Alain Lacroix, la 13ème édition du festival Toulouse d’été s’annonce comme une fête de toutes les musiques. Musique classique, musique du monde, chanson, jazz, musiques actuelles, formes artistiques originales et insolites, plus de trente manifestations animeront les lieux les plus divers de la ville rose du 11 juillet au 5 août.
Marie Déqué, déléguée aux musiques de la Mairie de Toulouse, évoque en ouverture de cette présentation, le caractère particulier de ce festival qui plonge ses racines dans le riche terreau des talents de la région. Elle souligne le rôle de tremplin qu’il joue pour les artistes sollicités. Les mots clés de cette fête des musiques restent pour la mairie : création, diffusion et patrimoine.
Alain Lacroix salue la confiance qui s’est établie entre la ville, le festival et ses acteurs. Le thème général de cette édition « Musique à 360° » illustre le fait que la palette des domaines musicaux s’avère plus large que jamais tout au long du déroulement de Toulouse d’été.
Le mandoliniste Julien Martineau – Photo Jean-Baptiste Millot –
Classique pour tous
Le festival s’ouvre le 11 juillet sur un panorama chaleureux, intitulé Paradis latin, autour de la mandoline de Julien Martineau. Entouré de la guitare d’Eric Franceries et de la contrebasse de Yann Dubost, Julien Martineau explore les répertoires italien et sud-américain en estompant les frontières entre musiques savantes et populaires.
Le 12 juillet, le pianiste François-Michel Rignol offre, en deux concerts, l’intégrale de l’œuvre pianistique de Déodat de Séverac. Un défi musical à la hauteur de l’originalité du compositeur dont Debussy déclarait « Sa musique sent bon » !
Le pianiste toulousain Adam Laloum
Le 13 juillet, le Cloître des Jacobins accueille « La nuit des cordes ». Trois concerts successifs de musique de chambre révèlent trois jeunes ensembles à découvrir ou à redécouvrir : le Trio Zadig (violon, violoncelle et piano), le Quatuor Psophos et le Quatuor Tercea qui visitent les mondes intimes de Ravel, Chostakovitch, Dohnányi, Debussy et Dutilleux.
Un jeune et grand pianiste toulousain, Adam Laloum, investit à son tour, le 19 juillet, le cloître des Jacobins, pour un récital consacré à trois compositeurs emblématiques de la période romantique, Liszt, Schumann et Chopin. Le lendemain, Adam Laloum se joindra aux musiciens du Quatuor Modigliani dont la stature internationale n’a cessé de croître. Voici une association flamboyante qui servira Schumann, avec les trois Quatuors à cordes, le Quatuor avec piano et le Quintette avec piano.
Les musiciens du Quatuor Modigliani – Photo Andrew French –
La musique ancienne investira le 21 juillet l’église des Jacobins grâce à la venue de l’Ensemble Discantus, dirigé par Brigitte Lesne, dans un programme accordant une place privilégiée aux moniales de l’Ordre des Dominicains, alternant plain-chant, polyphonies vocales et chansons à la Vierge.
Le 22 juillet, l’Orchestre national du Capitole, dirigé par le jeune chef français Pierre Dumoussaud, entourera la guitare du jeune Thibaut Garcia dans un programme d’inspiration ibérique où voisinent Emmanuel Chabrier, Joaquin Rodrigo (avec son célèbre Concierto de Aranjuez), Carlos Gardel et Manuel de Falla.
Le volet classique du festival se conclura sur un récital de la jeune et déjà grande soprano Anaïs Constans qu’accompagnera l’Orchestre de Chambre de Toulouse dirigé par Gilles Colliard. Cette soirée du 26 juillet sera consacrée à l’intégrale des magnifiques Chants d’Auvergne de Joseph Canteloube, une ode profondément musicale à l’expression populaire et régionaliste.
La soprano Anaïs Constans
– Photo Classictoulouse – Photo James Desauvage –
Musiques d’ici et d’ailleurs
Tout ce que Toulouse compte de musiciens originaux et décalés est également convoqué. Le festival démarre le 11 juillet sur une intervention d’une étonnante originalité. Jean-François Zygel, le plus célèbre des pianistes improvisateurs, occupera la sortie de la station de métro Capitole-Square Charles-de-Gaulle. Il s’emploiera à y brosser un portrait musical de chaque voyageur curieux et intéressé ; un portrait à déguster sur place ou à emporter… Voici qui donnera le ton de la manifestation estivale.
Le jardin Raymond VI accueillera l’essentiel des manifestations de Musique du monde, de Pop Rock, de Jazz. L’éclectisme est au rendez-vous.
Le détail des spectacles est disponible sur le site internet du festival : http://www.toulousedete.org/
Une fois encore, l’été toulousain des musiques sera chaud !