Disques

Rachmaninoff tel qu’en lui-même

Si le 4ème concerto reste un peu le mal aimé des partitions consacrées au dialogue du piano avec l’orchestre du grand maître russe, le 3ème a connu la plus large des diffusions. Ces vastes partitions postromantiques ont connu des approches aussi diverses que hautes en couleurs de la plupart des grands virtuoses du clavier. Certaines de ces versions mettent précisément l’accent sur la virtuosité, d’autres sur l’affect…

 
A la veille de sa venue à Toulouse pour un récital, le grand pianiste norvégien Leif Ove Andsnes vient de publier un nouvel enregistrement de ces deux concertos qui complète l’intégrale commencée il y a trois ans. Associé au London Symphony Orchestra que dirige Antonio Pappano, Andsnes marque de sa personnalité ces partitions auxquelles certains reprochent parfois un sentimentalisme excessif. Il suffit d’écouter ces versions pour replacer ces œuvres dans un contexte infiniment plus musical.

La vision que développe ici le soliste les éclaire de l’intérieur. Une rigueur paradoxalement chaleureuse préside à ces deux exécutions. Clarté, équilibre, finesse caractérisent cette approche. La sensibilité à fleur de peau n’emprunte jamais le chemin complaisant d’un rubato excessif. Toute cette musique respire avec naturel, coule comme un fleuve ardent. En parfait accord avec l’orchestre et son chef, le soliste brosse de somptueux paysages aux couleurs subtiles. Dans le 3ème concerto, la grande cadence du premier mouvement est admirablement construite et la tension reste soutenue jusqu’à l’éblouissant final. Le 4ème bénéficie de ce sens de la construction progressive, de la démarche vers la lumière. Grâce au pianiste, à l’orchestre et au chef, Rachmaninoff n’est plus un prétexte à s’épancher, mais un grand compositeur, généreux et convaincant.

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