Disques

Montée en puissance ?

Pourquoi les trois récitals enregistrés par ce ténor finissent-ils en point d’interrogation ? Le précédent en date, intitulé pompeusement « The Golden voice », m’avait laissé un bruit étrange dans l’oreille. Celui-ci, capté en 2010, est de la même eau.

 
Fortement travaillée en termes d’acoustique studio (réverbération, orchestre très en arrière), dommage d’ailleurs car Marco Armiliato et l’Orchestre de la Suisse romande méritaient mieux certainement, la voix de ce jeune ténor maltais continue de faire entendre un vibrato beaucoup trop serré et présent, un grave confidentiel et un aigu auquel on croit à moitié. A propos de son vibrato, Joseph Calleja n’hésite d’ailleurs pas à aborder le sujet très franchement lors d’un entretien inclus dans la plaquette de ce récital. Soit.

Cela dit, l’artiste possède des atouts indéniables sans lesquels, à l’aube de ses 30 ans il ne serait pas l’un des ténors les plus demandés de la planète lyrique. C’est dans une somptueuse musicalité, un superbe phrasé, un timbre attachant ainsi qu’un bel engagement dramatique que se trouvent les qualités de cet interprète. Ce qui n’est déjà pas mal ! Toutes ces qualités sont mises ici au service d’œuvres aussi variées que La bohème, Simon Boccanegra, Les Contes d’Hoffmann, Tosca, Mefistofele, Faust, Manon Lescaut, Manon, Luisa Miller, Un ballo in maschera,  et Les Pêcheurs de perles. Ces œuvres, Joseph Calleja les a incarnées sur scène et cela s’entend, se sent. Le problème  n’est pas là, il est dans un organe que l’on devine court en ambitus, ce qui ne manquera pas, rapidement, de poser tout un tas de questions. Cela dit, le matériau est plus qu’intéressant, le chanteur jeune encore, mais sa carrière est aujourd’hui fulgurante, ne lui laissant vraisemblablement que peu de temps pour la réflexion.

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