Disques

Œuvres nouvelles de Karol Beffa

Compositeur en résidence auprès de l’Orchestre du Capitole de Toulouse, Karol Beffa mène, en parallèle avec sa vocation de créateur, une carrière multiple de pianiste et d’improvisateur. Aussi doué en matière scientifique (il a été reçu premier à l’Ecole Normale Supérieure) que dans le domaine artistique (il est docteur en musicologie), sa production musicale n’a pourtant rien de schématiquement « cérébral ». Son approche sensible se situe dans la lignée de grands compositeurs du 20ème siècle, de Debussy à Dutilleux, en passant par Bartók ou Ligeti auquel il se réfère souvent.

 

L’originalité et la diversité de sa production embrasse tous les genres instrumentaux, de la musique symphonique pour grand orchestre à la musique de chambre en passant par le concerto. Le très grand succès de la création récente à Toulouse de son concerto pour piano et orchestre (par Boris Berezovski et Tugan Sokhiev à la tête de l’Orchestre du Capitole) témoigne de sa volonté de rester accessible malgré l’exigence et l’élaboration de son langage.

L’album que vient de publier Triton réunit sept pièces de musique de chambre composées entre 1997 et 2009. On peut y déceler les deux caractères que prend alternativement la musique de Karol Beffa : les épisodes clocks et les épisodes clouds. Autrement dit les moments de tension, caractérisés par un rythme haché, et les moments de détente, plus harmoniques et comme suspendus. L’impressionnant triptyque « Les ombres qui passent » évoque les plus profondes pièces nocturnes léguées par le 20ème siècle (on pense à l’esprit de « Gaspard de la Nuit », de Ravel). De la sombre poésie, tour à tour paisible et inquiétante, de « Mirages », pour piano à quatre mains, à l’agitation acérée de « Manhattan », en passant par la profonde beauté de « Supplique », pour violon seul et les riches duos pour violon et violoncelle « Masques I et II », voici une musique qui nous parle, nous charme, nous interroge. Le programme s’achève sur « Milonga », une sorte d’hommage au tango, allusion non déguisée, colorée et vive, à Astor Piazzolla. Les interprètes s’investissent tous avec une passion et un accomplissement instrumental de premier plan. Les musiciens de l’ensemble « Contraste » associent ici passion et naturel. Il faut citer Geneviève Laurenceau, violon, Arnaud Thorette, alto, Antoine Pierlot , violoncelle, et Johan Farjot, piano, qui s’approprient ces œuvres nouvelles comme s’il s’agissait de grands classiques du répertoire. A écouter et réécouter.

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