Disques

Le rayonnement en plus

Le ténor argentin Marcelo Alvarez construit sa carrière avec une rigueur exemplaire. Après avoir chanté, comme il aime à le dire, 150 fois la Traviata et Rigoletto (il a aujourd’hui 47 ans), Marcelo Alvarez n’a pas pour autant négligé le premier bel canto, celui de Donizetti par exemple. D’ailleurs son art du chant actuel en garde de larges souvenirs.  

A ce titre, le Capitole de Toulouse résonne encore d’une somptueuse Lucia di Lammermoor (1998) et d’un non moins enivrant Elixir d’amour (2001). Puis, tout naturellement, sa voix a évolué. Marcelo Alvarez a fait suivre son répertoire, abordant Il Trovatore, Luisa Miller et Un Ballo in maschera.

 

Demain Londres entendra son premier Radames (Aïda) et Paris sa première Forza del destino. Verdi toujours et encore, et comment s’en étonner à l’écoute des fabuleuses cantilènes que le compositeur a réservées aux ténors. Pour entamer sa collaboration avec cet artiste, DECCA lui a proposé un récital qui a le mérite de la franchise, intitulé « The Verdi Tenor ». Tout un programme donc, allant d’Aïda à Otello, sans oublier Ballo in maschera, Luisa Miller, La Forza del destino, Il Trovatore, I Lombardi, Ernani, Don Carlo et Macbeth.

Bien sûr, Marcelo Alvarez n’a pas abordé tous ces rôles, et peut être que certains ne le seront jamais, mais le studio permet bien des choses tout en gardant les chanteurs à l’abri d’accidents.

En tout état de cause, la voix de cet interprète est aujourd’hui idéale pour une grande partie de ce répertoire. Le timbre s’est naturellement assombri, le medium est aussi puissant que généreux, l’aigu éclatant et facile, la ligne de chant est magnifique au même titre que la musicalité, une musicalité accomplie qui, reconnaissons-le, faisait parfois défaut à certains de ses grands prédécesseurs. Il convient de souligner également l’attention que porte Marcelo Alvarez à l’intensité de son interprétation. En trois notes, ce ténor a la capacité d’incarner un personnage, lui donner une signification, une âme. Il n’est que d’entendre son « Céleste Aïda » pour en être immédiatement convaincu. Son chant est intelligent en même temps qu’empreint d’un enthousiasme formidablement… enthousiasmant ! Et là n’est pas le moindre talent de ce ténor.

Superbement accompagné par Daniel Oren à la tête du Chœur et de l’Orchestre Symphonique de Milan Giuseppe Verdi, ce récital met en lumière l’un des artistes les plus authentiques d’aujourd’hui.

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