Concerts

L’ouverture romantique de la 40ème saison musicale des Arts Renaissants

Le pianiste toulousain Adam Laloum - Photo Photo-Carole-Bellaiche -

Deux jeunes musiciens de grands talents animeront ce concert d’ouverture des Arts Renaissants. Le 17 novembre prochain, à 20 h, le pianiste d’origine toulousaine Adam Laloum et la violoniste japonaise Sayaka Shoji présenteront, à l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines, un concert de sonates en duo de deux des plus grands compositeurs romantiques du répertoire germanique, Robert Schumann et Johannes Brahms.

Adam Laloum a commencé le piano à l’âge de dix ans. Il a étudié au conservatoire de Toulouse avant d’intégrer la classe de Michel Béroff au CNSMD de Paris. Il s’est perfectionné au CNSMD de Lyon dans la classe de Géry Moutier et a rejoint ensuite la classe hambourgeoise d’Evgeni Koroliov. Considéré comme l’un des plus grands talents de sa génération, Adam Laloum a bénéficié d’une reconnaissance internationale en remportant en 2009 le premier prix du Concours Clara Haskil. En 2017, il a été nommé « Instrumentiste de l’année » aux Victoires de la musique. Adam Laloum se produit avec des orchestres prestigieux et donne des récitals dans les plus grandes salles de la planète. Il a réalisé quelques enregistrements d’œuvres de Brahms, Schumann et Schubert qui lui ont valu plusieurs récompenses importantes comme des Diapasons d’or ou encore le grand prix de l’Académie Charles Cros.

Sayaka Shoji a étudié le violon avec Zakhar Bron, Saschko Gawriloff et Uto Ughi. Elle a obtenu son diplôme à la Hochschule für Musik de Cologne en 2004, et s’est installée en Europe. Décrite par le journal Gramophone comme « une musicienne formidable avec un potentiel extraordinaire », depuis son premier prix en 1999 au Concours Paganini, Sayaka Shoji joue régulièrement sous la direction des plus grands chefs et avec des orchestres prestigieux. Elle se produit en récital notamment avec Gianluca Cascioli, Menahem Pressler, Vikingur Olafsson et Steven Isserlis. Sayaka Shoji a enregistré chez Deutsche Grammophon l’intégrale des Sonates pour piano et violon de Beethoven avec Gianluca Cascioli, un récital avec Menahem Pressler, les Concertos de Prokofiev, Sibelius, Beethoven avec Yuri Temirkanov et le Philharmonique de Saint-Pétersbourg,

La violoniste japonaise Sayaka Shoji – Photo Mirare Productions –

Les deux complices ont donc choisi d’associer Schumann et Brahms au programme de leur concert toulousain. La Sonate pour violon et piano n° 1 en la mineur, op. 105 de Robert Schumann, qui ouvrira le concert, date de septembre 1851. Elle a été créée à Leipzig le 21 mars 1852. Cette œuvre pleine de charme, bien ancrée dans le romantisme allemand de cette époque, constitue un prélude idéal aux sonates de Brahms qui suivront.

La Sonate pour violon et piano n° 1 en sol majeur a été composée au printemps et à l’été 1879 à Pörtschach, en Carinthie. Une œuvre écrite dans la solitude, après plusieurs essais. Elle est généralement surnommée « Regensonate » (« Sonate de la pluie »), car elle utilise dans les deux mouvements extrêmes un fragment de thème provenant du Lied op. 59 nº 3, Regenlied, écrit en 1873 sur un poème élégiaque de Klaus Groth.

La Sonate pour violon et piano n° 2 en la majeur est souvent appelée « Thuner-Sonate », car elle fut composée sur les rives du lac de Thoune, en Suisse, en 1886. C’est le poète Widmann, ami bernois de Brahms, qui lui attribua cette appellation. La création eut lieu à Vienne le 2 décembre 1886 avec Brahms au piano et Hellmesberger au violon, comme pour la Première Sonate.

Ce programme illustre l‘étroite filiation qui relie Brahms à son mentor Schumann.

Programme du concert donné le 17 novembre 2022 à 20 h à l’Auditorium Saint-Pierre des Cuisines de Toulouse

  • R. Schumann : Sonate pour violon et piano n° 1 en la mineur
  • J. Brahms : Sonate pour violon et piano n° 1 en sol majeur
  • J. Brahms : Sonate pour violon et piano n° 2 en la majeur

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