Le concert du 8 octobre de l’Orchestre national du Capitole ouvre la série des concerts Happy Hour, destinés à faire découvrir le grand répertoire symphonique, sous la baguette de chefs de premier plan. Une jeune cheffe invitée, la Norvégienne Tabita Berglund dirigera à partir de 18 h à la Halle aux Grains un programme en duo associant Wagner et Sibelius.
Révélée en 2018 lorsqu’elle remporte le Prix Neeme Järvi de l’Académie de Gstaad, Tabita Berglund est considérée comme l’une des grandes promesses musicales de l’Europe parmi les jeunes talents de la direction d’orchestre.
En 2019, elle a été diplômée de l’Orchestral Conducting Masters course de l’Académie Norvégienne de Musique. Tabita Berglund a fait ses débuts en Autriche en dirigeant le Tonkünstler-Orchester Niederösterreich puis en France à la tête de l’Orchestre national de Lille.
Louée pour son style charismatique et inspiré, elle a été engagée comme Cheffe principale invitée du Kristiansand Symphony Orchestra à la suite de ses débuts avec cet orchestre en 2020.
La cheffe norvégienne dirigera donc, ce samedi 8 octobre, l’Orchestre national du Capitole dans un programme qui s’ouvrira sur le Prélude de l’opéra Tristan et Isolde suivi de la Mort d’Isolde de Richard Wagner. Les musicologues s’accordent pour considérer que ce « Prélude et mort d’Isolde » résulte d’une décision de l’éditeur de la première version imprimée de ce couplage, sous le titre « Vorspiel und Isolden’s Liebestod », parue chez Breitkopf und Härtel en 1882.
Cette partition, sera suivie de la Symphonie n°1 de Jean Sibelius. Composée alors que la nation finlandaise défendait son indépendance, l’œuvre rend un vibrant hommage à la culture, à la beauté des paysages et des chants scandinaves. Le plan initial de la partition prévoyait une musique à programme. Le premier mouvement devait décrire « Le vent froid qui souffle de la mer ». Le deuxième mouvement tirait son inspiration de Heine : « Le pin du Nord rêve au palmier du Sud ». Le troisième mouvement serait un « Conte d’hiver » et le quatrième mouvement « Ciel de Jorma », une référence au roman Panu de Juhani Aho, publié en 1897. Ce plan n’a pas été suivi, et il semble qu’il n’a joué aucun rôle dans ce qui est finalement devenu la première symphonie. Toutefois, dans le cahier des esquisses, il y a des références enthousiastes à Berlioz. La première de la version définitive a eu lieu le 1er juillet 1900 à Helsinki, avec l’Orchestre philharmonique d’Helsinki dirigé par Robert Kajanus. Pendant la tournée, à l’été 1900, la première symphonie est devenue l’œuvre avec laquelle Sibelius a réussi une percée internationale.
Programme du concert donné le 8 octobre 2022 à 18 h à la Halle aux Grains de Toulouse
* R. Wagner
– Prélude et mort d’Isolde
* J. Sibelius
– Symphonie n° 1