Le Festival International Piano aux Jacobins sonne la reprise de la vie musicale toulousaine avec sa 45ème édition. Catherine d’Argoubet et Paul-Arnaud Péjouan, les deux fondateurs de cet événement important poursuivent leur action enthousiaste et raisonnée qui consiste à inviter artistes internationaux confirmés et jeunes talents à découvrir.
Les deux fondateurs de ce festival en présentent ainsi l’esprit et les caractéristiques de cette 45ème édition :
« Une jeune pianiste de 26 ans pour la première fois invitée en France et une légende vivante de 92 ans : à eux deux, Rachel Breen, nouvelle étoile américaine, et Joaquín Achúcarro, gloire du piano espagnol, résument l’esprit de Piano aux Jacobins qui, depuis l’origine fête le clavier dans l’infinie variété de ses esthétiques, en s’ouvrant aux artistes les plus divers.
Le goût de la découverte, la curiosité envers les interprètes de la jeune génération ont toujours été l’une des priorités du Festival et l’édition 2024 est plus que jamais exemplaire de cette orientation avec la présence Mao Fujita, Arielle Beck, Anton Mejias, Isata Kanneh-Mason, que l’on retrouvera aux côtés de Vadim Kholodenko, Nathanaël Gouin et Beatrice Rana, déjà reconnus par le public.
Il est aussi des aînés que l’on découvre à Piano aux Jacobins, tel Pedja Muzijevic, figure importante de la scène américaine dont la personnalité singulière s’exprimera pour la première fois en France au cours de la 45e édition. Grands amis du Festival, Christian Zacharias, Philippe Bianconi, Marc-André Hamelin, maîtres au sommet de leur art, seront eux aussi présents et passionneront l’auditoire avec des partitions proches de leur cœur.
Enfin, le jazz a comme toujours droit de cité à Piano aux Jacobins et, grâce au soutien de la Fondation BNP-Paribas, d’électrisants moments se profilent avec Omri Mor, Tom Oren et Karla Martínez. »
Catherine d’Argoubet et Paul-Arnaud Péjouan
Calendrier des concerts
Jeudi 05 septembre à 20h00 – RACHEL BREEN : Le récital inaugural du 45ème Festival met en lumière le talent de Rachel Breen, jeune artiste américaine très marquée par l’enseignement du regretté Lars Vogt. Regard singulier, sens aiguisé du détail : une stimulante découverte se profile.
Vendredi 06 septembre à 20h00 – PHILIPPE BIANCONI : Coloriste inspiré, Philippe Bianconi excelle dans la musique française ; une récente et magnifique intégrale Ravel l’a prouvé il y a peu, montrant un artiste au sommet de son art, un orfèvre des sons inspiré. Avec les Jeux d’eau et les Miroirs, Ravel figure en bonne place dans son programme, en compagnie de Franz Liszt et Camille Saint-Saëns, deux auteurs que l’auteur du Bolero admirait profondément – et dont il a beaucoup appris. En l’année de son centenaire, Gabriel Fauré sera lui aussi présent : Philippe Bianconi lui rendra hommage avec la Ballade op. 19, pièce de jeunesse frémissante de poésie et emplie de promesses.
Samedi 07 septembre à 21h00 – OMRI MOR : D’abord formé au piano classique, Omri Mor s’est peu à peu ouvert au jazz tout acquérant une grande connaissance de la musique arabo-andalouse. Le succès remporté par l’album « It’s about time » (Naïve, 2018) a beaucoup contribué à l’essor d’un artiste dont le tonus rythmique et l’invention mélodique sont une incessante invitation au dépaysement sonore.
Mardi 10 septembre à 20h00 – CHRISTIAN ZACHARIAS : Fidèle parmi les fidèles de Piano aux Jacobins, Christian Zacharias est de retour avec deux des compositeurs les plus étroitement associés à son nom : Haydn et Schubert, dont il offrira respectivement la Sonate n° 58 et les Six Moments Musicaux. L’interprète s’aventurera aussi en terre baroque avec des pages de Scarlatti et Couperin. Des auteurs parfaitement accordés à un raffinement pianistique et une intelligence poétique qui s’illustreront en outre chez un auteur sans doute plus inattendu sous ses doigts : Francis Poulenc. On est impatient d’entendre Zacharias dialoguer avec lui !
Mercredi 11 septembre à 20h00 – MAO FUJITA : Vainqueur du Concours Clara Haskil 2017, auteur d’une intégrale remarquée des sonates de Mozart, Mao Fujita n’a pas manqué d’inclure cet auteur dans son programme avec les fameuses Variations « Ah ! vous dirais-je, Maman ». Les Variations en ut mineur de Beethoven leur feront suite, avant que le toucher raffiné et le feu poétique de l’artiste japonais ne s’expriment dans de brûlantes pages de Liszt et Scriabine. La découverte sera aussi de mise puisque l’artiste a retenu des extraits des 24 Préludes de son compatriote Akio Yashiro (1929-1976).
Jeudi 12 septembre à 20h00 – ARIELLE BECK : Encouragée par Martha Argerich et régulièrement conseillée par Stephen Kovacevich et Romano Pallottini, Arielle Beck témoigne d’une précocité rare. À 15 ans seulement, elle est déjà une concertiste aguerrie, régulièrement amenée à se produire sur des scènes prestigieuses, en France comme à l’étranger. La jeune artiste ose se confronter à des partitions très exigeantes avec une autorité et une maturité qui n’ont d’égal que son intelligence stylistique. On en aura une parfaite illustration avec un récital entre XVIIIe et début du XXe siècle, en passant par Chopin et Brahms, au cours duquel sa riche palette sonore promet de faire merveille.
Vendredi 13 septembre à 20h00 – NATHANAËL GOUIN : Virtuose accompli, Nathanaël Gouin manifeste un grand éclectisme dans ses choix de répertoire, que ce soit en musique de chambre – dont il raffole – ou en soliste. Avec les quatre Scherzi de Chopin, il aborde des pages parmi les plus fameuses du piano romantique, domaine où, du côté de la musique française, bien des redécouvertes restent à effectuer. Bizet est à l’honneur sous ses doigts avec, entre autres, la rare transcription pour piano seul que l’auteur de Carmen laisse du 2ème Concerto de Saint-Saëns (dont le pianiste a signé un très bel enregistrement). Une soirée organisée en collaboration avec le Palazzetto Bru Zane-Centre de musique romantique française.
Samedi 14 septembre à 20h00 – KARLA MARTINEZ : D’origine cubaine, Karla Martínez a entre autres bénéficié des conseils de Dimitri Bashkirov à Madrid et poursuit désormais une active carrière, dans le domaine classique aussi bien qu’en jazz. C’est au visage latino-américain de ce dernier qu’elle s’intéresse avec un programme allant de ses sources à ses déclinaisons contemporaines.
Mardi 17 septembre à 20h00 – VADYM KHOLODENKO : Vainqueur du prestigieux Concours Van Cliburn en 2013, Vadim Kholodenko a vite trouvé sa place parmi les plus grands noms du piano contemporain. Toutes les apparitions du pianiste ukrainien font l’événement et emportent l’enthousiasme du public par la formidable maîtrise technique que l’interprète met au service de la part la plus essentielle des partitions. Avec pour points extrêmes la Renaissance anglaise de Byrd et le XXe siècle de Saariaho, son récital réserve une place centrale à Chopin, compositeur cher à son cœur dont il offrira les Mazurkas op. 41 et 56, inscrites dans la grande maturité du Polonais au même titre que la Sonate n°3.
Jeudi 19 septembre à 20h00 – PEDJA MUZIJEVIC : À des moyens pianistiques exceptionnels et des choix interprétatifs singuliers, Pedja Muzijevic ajoute un goût prononcé pour des programmes inattendus. Pour sa première venue en France, il a imaginé un parcours hors des sentiers battus – en mode mixtape – qui mène de CPE Bach à Gregory Spears, en passant par Haydn, Ravel, Antheil, Cowell, Crumb, Silvestrov et Glass. Un récital-mosaïque entre Europe et Etats-Unis, où les époques et les styles se mêlent et nouent un dialogue parfois surprenant, toujours stimulant. Plus qu’un récital de piano, une expérience musicale…
Vendredi 20 septembre à 20h00 – ANTON MEJIAS : La fascination d’Anton Mejias pour la musique de Bach remonte à l’origine de son parcours musical. Dès l’âge de 10 ans, le pianiste finno-cubain jouait la totalité du Livre I du Clavier Bien Tempéré ! Depuis, il n’a cessé d’approfondir sa connaissance de l’œuvre du Cantor et de manifester une approche qu’un aîné tel que Gary Graffman, son professeur au Curtis Institute où il étudie actuellement, qualifie d’ «unique » par son naturel et son évidence poétique. Le monde découvre Anton Mejias : après des débuts avec le Los Angeles Philharmonic et Tarmo Peltokoski l’an dernier, le jeune pianiste fait sa première apparition française à Piano aux Jacobins dans le Livre II du Clavier Bien Tempéré. Excusez du peu !
Mercredi 25 septembre à 20h00 – MARC-ANDRE HAMELIN : Passionné par le post-romantisme, Marc-André Hamelin s’est très tôt tourné vers la musique de Serge Rachmaninoff, mais a su aussi explorer la production d’auteurs plus rares, tel Nikolaï Medtner. Son programme fait place à ces deux maîtres, avec en particulier la foisonnante Sonate n° 2 de Rachmaninoff, qui promet de mettre en valeur le souffle et l’immense palette sonore de son jeu. On se tromperait toutefois en réduisant le virtuose québécois à ce seul répertoire : deux incursions dans la littérature classique, la Sonate n° 50 de Haydn et la 3e Sonate de Beethoven, démontreront qu’il a beaucoup à dire là aussi.
Jeudi 26 septembre à 20h00 – ISATA KANNEH-MASON : Isata Kanneh-Mason a souvent l’occasion d’accompagner son frère aîné violoncelliste, Sheku, en un duo d’une parfaite complicité. Mais la jeune pianiste britannique se produit aussi en récital et son programme, particulièrement original et contrasté, promet de révéler toute sa vibrante imagination musicale. A côté de Haydn, le romantisme y est présent avec Chopin et Clara Schumann. On y trouvera aussi le Danois Carl Nielsen et la Russe Sofia Goubaïdoulina l’un comme l’autre pour sa Chaconne, forme parmi les plus anciennes de l’histoire de la musique qu’ils ont tous deux su aborder avec une saisissante imagination pianistique.
Vendredi 27 septembre à 20h00 – JOAQUIN ACHUCARRO : À 92 ans, Joaquín Achúcarro n’a rien perdu de son goût du partage musical. Figure tutélaire du piano espagnol, il a conçu son programme autour d’auteurs qu’il désigne comme « ses chers compagnons de voyage ». Ils se nomment Bach, Chopin, Brahms, Debussy, Ravel, Granados, Albéniz, Rachmaninoff … Mille fois sur le métier remettre son ouvrage : depuis le commencement de sa carrière, l’interprète n’a cessé de revenir à ces auteurs, avec une capacité d’émerveillement intacte – et une perception toujours plus aiguë des ressources poétiques des partitions. Des retrouvailles impatiemment attendues avec un ami de très longue date du festival.
Samedi 28 septembre à 20h00 – TOM OREN : Couronné en 2018, à 24 ans, par le prestigieux 1er Prix du Concours Thelonious Monk de Washington, Tom Oren est depuis lors acclamé en solo comme en trio, pour son sens du swing et sa débordante imagination sonore. Sans oublier que l’artiste israélien s’est aussi distingué dans le domaine de la musique de film.
Lundi 30 septembre à 20h00 – BEATRICE RANA : Depuis son triomphe au Concours de Montréal en 2011, Beatrice Rana compte parmi les pianistes les plus demandées. Sous ses doigts, technique éblouissante et intelligence musicale se conjuguent pour traduire les partitions avec une rare intensité. Son programme, entre Allemagne et France, mènera de la tendresse et du lyrisme d’une sélection de Romances sans paroles de Mendelssohn à la virtuosité poétique du Ravel de Gaspard de la nuit et de La Valse, en passant par la rare et fougueuse Sonate n° 2 de Brahms. Une éblouissante soirée de clôture se profile…
La fête du piano commence le 5 septembre !
Comment réserver ?
Ouverture de la billetterie : Le 22 mai 2024
• Billetterie en ligne : pianojacobins.festik.net
• Par téléphone : 05 61 22 40 05
• Par courrier accompagné de votre règlement : Festival Piano aux Jacobins – 56 rue Gambetta – 31000 Toulouse
• Au bureau du Festival
Du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30 (hors période du festival)
Pendant le Festival (tous les jours de concerts) : du lundi au vendredi de 10h à 17h en continu.
• Sur les lieux des concerts à partir de 19h
• À la Fnac ou sur le site www.fnac.com
• Dans les magasins Géant, Système U et Intermarché