Il s’agira déjà du troisième report de cette treizième édition de Passe ton Bach d’abord ! C’est donc enfin le retour de ce festival toulousain le plus déjanté et le plus créatif qui soit. Passe ton Bach d’Abord est devenu dès sa création par Michel Brun, au printemps 2008, une véritable institution de la vie musicale à Toulouse. Ce long week-end annuel consacré au père de la musique occidentale rassemble les publics les plus divers autour de son œuvre et de ses nombreuses déclinaisons. Cette année, ce long week-end du mois de septembre (soit les 24, 25 et 26 septembre) verra une fois encore la Ville rose vibrer aux échos d’une musique devenue trait d’union universel.
Comme à l’accoutumée, une centaine de concerts et d’évènements de 30 minutes animeront une trentaine de lieux patrimoniaux ou insolites de la ville rose. Le programme de cette grande fête des musiques refuse l’opposition entre instruments ‘époques et instruments modernes, entre musique classique et musiques actuelles, entre performance historiquement informée et musique traditionnelle. Depuis sa création, ce festival est un lieu d’expérimentation et surtout de rencontre. Chaque édition obéit à un thème particulier.
En 2021, le festival propose un Bach Monde sans limite dans le temps ni l’espace. Jean-Sébastien Bach, ce compositeur dont on francise le prénom, cas rare si ce n’est unique, n’a pas attendu Passe ton Bach d’abord pour inviter les musiciens à la rencontre. De la cornemuse au ghuzheng, du jazz à la musique orientale, le monde viendra à la rencontre de la musique et la musique nous mettra en rapport avec le monde.
De grands artistes de la musique baroque, mais aussi de nombreux représentants de la scène des musiques actuelles, seront réunis pour mettre Toulouse aux couleurs du plus grand des compositeurs baroques. Le festival s’achèvera avec l’interprétation par l’Ensemble Baroque de Toulouse à la Halle aux Grains de la Passion selon Saint-Jean de Jean-Sébastien Bach, dernier des trois grands piliers de l’oratorio que l’orchestre et son chef Michel Brun n’avaient pas encore abordé.
Les temps forts
La grande violoncelliste Ophélie Gaillard, bien connue des spectateurs de Passe ton Bach d’abord est capable de passer instantanément de la musique à la danse, du violoncelle ancien au moderne, du solo à l’orchestre, et bien sûr d’un répertoire à l’autre. Le temps du festival, elle retrouvera ces monuments du répertoire que sont les Suites pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach, en interprétant les trois premières de la série. L’ensemble La Fenice, fondé voilà déjà 30 ans par le brillant cornettiste et flûtiste à bec Jean Tubéry, revient à Passe ton Bach d’abord pour dénicher à la fois dans la personnalité de Bach et dans ses influences des histoires aussi fascinantes que l’est le jeu des instrumentistes réunis. Avec la soprano Audrey Marchal, ils nous montreront que Bach sacré et sacré Bach se côtoient souvent !
Le Japanistan, fondé par le virtuose du sitar et du Rubab, Kengo Saito, sera entouré de deux musiciens brillants et passionnés, tous deux comme lui formés à la fois en musique classique et traditionnelle. Ensemble, ils invoquent les couleurs musicales dans une ambiance hypnotique. Le pari de s’approprier la musique de Bach les met d’autant plus en effervescence que chacun a rencontré le compositeur dans ses autres vies !
Le Choeur, l’Ensemble Baroque de Toulouse et les solistes de la Messe en Si mineur
de J. S. Bach lors du dernier concert de la précédente édition
– Photo Monique Boutolleau –
Parmi les nombreux autres spectacles, vous retrouverez l’organiste Baptiste Genniaux pour un spectacle Jeune Public électroacoustique autour de l’orgue de tribune (!), les cornemuses des Bach pipers pour un Bach en kilt (ou comment jouer Bach sur deux instruments à neuf notes), le fascinant Guzheng de Nan Jiang habituée du voyage entre musique traditionnelle chinoise et musique ancienne…
Les grands lieux
Trente lieux du patrimoine toulousain ouvriront leurs portes au public et a la musique pendant le week-end du Festival, certains de manière exceptionnelle : La Grand’Chambre de la Cour d’Appel, l’Hôtel-Dieu, mais aussi le Couvent des Jacobins, lieu majeur du Festival depuis sa création, la Chapelle des Carmélites, l’Hôtel Dumay, l’ancienne église Saint-Pierre des Cuisines, etc.
Le festival porte la musique aux publics, et amène les publics à la ville !