Disques

Toujours la même interrogation

Le premier récital de ce tout jeune ténor maltais alors âgé de 26 ans, avait été pour moi un véritable problème. Ne l’ayant jamais entendu sur scène, il  s’agissait de s’en faire une idée par le truchement du studio, avec tous les points d’interrogation que cela suppose…

Deux ans après, voici un second enregistrement, accompagné cette fois par Carlo Rizzi à la tête de l’Academy of St Martin in the Fields.

Un enregistrement qui tombe à point nommé avec les deux récitals que ce ténor donnera prochainement en France, le 20 janvier à l’Opéra de Massy et le 22 janvier au Théâtre des Champs Elysées. Force est, malheureusement, de constater la permanence du doute.

Joseph Calleja avouant lui-même, deux ans après, que le programme de son premier disque n’était pas idéal pour sa voix (!?), qu’en est-il du programme actuel ?

Franco-italien, le répertoire « studio » abordé ici fait la part belle à Donizetti et Bellini. Et c’est certainement en interprétant ces deux compositeurs que ce jeune artiste sait, au travers d’une exquise musicalité, se montrer le plus convaincant.

Le répertoire français, dont une catastrophique « Belle Hélène », montre cruellement les limites de cette voix : ambitus court, projection réduite, aigus rétrécis, vibrato parfois envahissant, timbre quelconque. Nous sommes loin de la « golden voice » annoncée sur la jaquette.

La plus extrême prudence semble toujours s’imposer, non seulement pour le public, mais aussi pour cet artiste, nous l’espérons en devenir, mais qui, pour l’instant montre des signes trop évidents de problèmes sérieux.

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