Disques

La danse solitaire

On a du mal à réaliser que les six suites composées par Johann Sebastian Bach pour le violoncelle seul aient pu rester dans l’ombre pendant plus de deux siècles. Une copie de la partition originale (disparue quant à elle à tout jamais) fut retrouvée par hasard grâce à Pablo Casals qui en exhuma les sonorités vivantes au début du 20ème siècle. Depuis il n’est pas un violoncelliste qui n’aspire ardemment à gravir la montagne à la découverte du Saint Graal de son instrument.

Anne Gastinel vient enfin de franchir le pas. Cette belle et grande artiste aborde le cycle sacré apparemment sans complexe. Elle prend au mot le genre musical de la « Suite de danse ». La complexité des Préludes, le rythme des Allemandes, la vivacité des Courantes, la gravité des Sarabandes, la grâce des Menuets et autres Gigues trouvent sous son archet une traduction joliment chorégraphique. Ce qui frappe peut-être le plus ici, c’est la légèreté de la déclamation qui découle d’une sonorité lumineuse, ceci n’excluant en rien la profondeur de l’expression. Dès les premières mesures de la suite en sol majeur, la musique semble flotter librement. Jusqu’à la difficile sixième suite en ré majeur, haut perchée dans le registre aigu de l’instrument. Il n’existe pas deux interprétations identiques de ces géniales suites. Celle d’Anne Gastinel vient enrichir les visions multiples qu’elles suscitent.

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