Disques

Brahms et Berlin

Entre le compositeur du Requiem Allemand et la prestigieuse phalange berlinoise, les liens historiques et musicaux n’ont jamais cessé. S’il fallait ne citer que deux points de repère, deux chefs d’orchestre prestigieux du passé qui ont significativement contribué à la gloire de Brahms, on ne pourrait passer sous silence ni le nom de Wilhelm Furtwängler ni celui d’Herbert Von Karajan.

 

Désigné en 1999 comme successeur de Claudio Abbado à la tête des Berliner Philharmoniker, Sir Simon Rattle fait souffler un vent nouveau sur le répertoire et son approche. Il ne pouvait ignorer plus longtemps les quatre piliers fondamentaux que sont les symphonies de Brahms. Voici donc un nouvel enregistrement de ce corpus incontournable, effectué dans les conditions du direct, au cours de concerts publics en octobre et novembre 2008. Héritier de la grandeur du geste de Furtwängler, mais ayant assimilé le raffinement sonore apporté par Karajan, Rattle délivre une version d’une cohérence et d’un force impressionnantes.

L’orchestre conserve tout du long une transparence remarquable, très éloignée de cette sonorité compacte que certains ont reprochée à l’orchestration de Brahms. Les tempi, dynamiques mais toujours mesurés, donnent cette impression de liberté absolue qui fait vivre et respirer la musique. Dès la scansion implacable des timbales de l’introduction de la première symphonie, l’auditeur se trouve happé par un discours qui ne le lâche qu’à la dernière mesure de la quatrième, sommet de cet Himalaya musical. Les tensions accumulées trouvent toujours leur résolution dans les symphonies intermédiaires (la 2 et la 3) dans lesquelles le chef fouille les phrasés comme la houle rythme la surface de l’océan. Avec souplesse. A n’en pas douter voici bien autre chose qu’une version de plus de cette grande musique.

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