Fidèle aux objectifs annoncés lors de son arrivée, Kader Belarbi, le directeur du Ballet du Capitole, continue d’apporter aux danseurs tout l’éventail des possibilités chorégraphiques qu’offre la danse académique et celui, plus contemporain, des chorégraphes d’aujourd’hui. Ceci a déjà permis aux danseurs d’acquérir cette « rigueur technique qui façonne l’excellence et la polyvalence » selon les mots du chorégraphe, et qui leur permet une parfaite adaptation aux différentes propositions chorégraphiques qui leur sont faites.
Cette nouvelle saison aura l’écriture classique comme fil conducteur, en gardant la notion de répertoire mais en explorant d’autres techniques. Le premier spectacle nous présentera deux personnalités incontournables de la danse française inspirées par un même compositeur : Henri Sauguet. Serge Lifar d’abord, avec Les Mirages, féerie chorégraphique entre rêve et réalité qui évoque la solitude de l’homme dont la vie n’est que succession de mirages, dans les décors baroques de Cassandre. Roland Petit ensuite, avec Les Forains qui marque le départ de la carrière de ce chorégraphe et dont Jean Cocteau dira « Une vraie fête de la jeunesse et de la danse ».
Le Ballet du Capitole © David Herrero
Le deuxième programme « Entre deux », verra une reprise d’une chorégraphie de Kader Belarbi, A nos amours, à travers les trois âges de la relation de couple ; l’entrée au répertoire d’un ballet de Maguy Marin, Eden, un duo qui nous parle de l’amour originel ; enfin, Noces, sur la musique de Stravinski et une chorégraphie de Stijn Celis.
Viendra ensuite la reprise attendue de La Reine Morte, un grand ballet narratif, de style néoclassique à sensibilité contemporaine, créé pour le Ballet du Capitole par Kader Belarbi, et qui conte l’histoire vraie de Dom Pedro de Portugal et de son épouse Inès de Castro.
Le mois d’avril sera placé sous le double vocable d’Amour, Amor. Davide Bombana nous proposera une création mondiale, Les liaisons dangereuses. Le chorégraphe n’avait pas pu en son temps, pour raison de santé, présenter ce ballet. L’amour passionnel, le désir, la séduction, la jalousie, la manipulation… autant de thèmes tirés du texte de Choderlos de Laclos, lui serviront de guide. Thierry Malandain quant à lui nous proposera L’Amour sorcier, les amours gitanes de Candela et Carmelo sur la musique envoûtante de Manuel de Falla.
La fin de saison nous offrira une reprise de Walking mad, du chorégraphe Johan Inger sur le Boléro de Ravel et la musique d’Arvo Pärt et une entrée au répertoire avec Cantata : une invitation festive à la danse signée de Mauro Bigonzetti, accompagnée par les voix de femmes du Gruppo Musicale Assurd. Le dernier spectacle sera suivi d’un bal napolitain sur la place Dupuy, auquel l’ensemble des spectateurs sera invité.
Tout au long de la saison seront reconduites les actions mises en place par Kader Belarbi : Carnets de Danse, Démonstration du Ballet, Danse à la Cinémathèque, Lecture musicale. Une exposition sur Serge Lifar et Roland Petit – Deux chorégraphes dans le sillage des Ballets Russes, aura lieu du 2 septembre au 4 janvier dans le foyer du théâtre.
Les représentations auront lieu tour à tour au Théâtre du Capitole, à la Halle aux Grains et au Casino Barrière. Les abonnements sont d’ores et déjà ouverts sur Internet (www.theatreducapitole.fr) et par correspondance du 15 avril au 15 juin.