Pour l’avant dernier programme de sa saison, Kader Belarbi revient sur la belle aventure que furent les ballets du début du XXème siècle. Après cet Hommage à Noureev rendu en début de saison, le directeur du ballet nous convie à nouveau à un programme très classique consacré aux grands maîtres russes : Fokine, Balanchine et Vinogradov.
Maria Gutierrez et
Kazbek Akhmedyarov dans
le ballet Paquita © David Herrero
Trois ballets parmi les plus représentatifs de cette époque se succèderont sur la scène de la Halle aux Grains. Le premier, Chopiniana, est une référence évidente à La Sylphide (créée en 1832), ballet romantique par excellence. C’est Serge Diaghilev qui le présenta pour la première fois hors de Russie, à Paris, sous le titre Les Sylphides en 1909. Anna Pavlova, Tamara Karsavina et Vaslav Nijinski en étaient les interprètes. La partition essentiellement constituée d’œuvres pour piano de Frédéric Chopin fut réorchestrée, pour l’occasion par Alexandre Glazounov et Maurice Keller.
Le second, Le fils prodigue, est l’un des ballets de la première période de George Balanchine. Créé en 1929 par Serge Lifar et Felia Doubrovska sur la musique de Prokofiev dans des décors de Rouault, cette œuvre, qui s’inspire de la parabole biblique, se caractérise par sa couleur expressionniste et sa puissance dans une chorégraphie extrêmement moderne.
Enfin, la dernière œuvre est l’un des feux d’artifice dans la plus pure tradition académique et représente l’apogée du ballet de Saint Pétersbourg et de son chorégraphe Marius Petipa. En effet, le Grand Pas de Paquita fait la part belle à la virtuosité des interprètes. La version que nous présente ici Kader Belarbi est celle d’Oleg Vinogradov qui permet de distribuer un nombre important de danseurs.
L’Orchestre National du Capitole, sous la direction de Koen Kessels, accompagnera ce programme brillant et virtuose.