Danse

L’énergie de la danse

Pour son retour sur la scène blagnacaise, après une première invitation en novembre 2010, la Compagnie de ballet Alvin Ailey II proposait un programme original faisant la part belle à de passionnantes nouveautés.
Figure tutélaire de la danse afro-américaine, Alvin Ailey (1931-1989) crée en 1958 l’une des plus extraordinaires compagnies du monde, fondant son travail sur l’identité du peuple noir. Assez rapidement, en 1962, la Compagnie devient multiraciale, invitant à la rejoindre des artistes du monde entier. Ailey II est tout simplement la Compagnie Junior de cet ensemble, ce qui ne veut dire en rien des débutants. Preuve en est la formidable prestation qu’elle vient de donner dans la Grande Salle d’Odyssud archicomble pour les deux représentations.

Circular – Photo
Kyle Froman –

Ouvrant la soirée, Circular, du Coréen Jae Man Joo, fut créé en 2016. Sur des musiques étonnamment combinées, associant G. F. Haendel, une sonate pour violon d’Edison Denisov, et bien d’autres compositeurs, ce ballet se veut un panorama des émotions humaines traduites ici en un vaste échange entre les douze danseurs de cette Compagnie. La chorégraphie se révèle ici d’une incroyable délicatesse, vibrante, d’une absolue souplesse et intensément sensible. Avec Road To One, créé en 2017 et signé par l’Américain Darrell Grand Moultrie, sur des musiques encore une fois d’une incroyable diversité conjuguant Oliver Davis, Kenji Bunch ou encore Ezio Bosso, la Compagnie aborde une grammaire chorégraphique plus violente, plus agressive qui prépare le troisième ballet de la soirée : The Hunt. C’est la pièce la plus ancienne de ce programme. Créée en 2001 sous la signature de Robert Battle, directeur artistique de la Compagnie Alvin Ailey, et sur une musique originale des Tambours du Bronx, elle constitue un vrai défi physique pour les six garçons qui y sont confrontés.

The Hunt – Photo Eduardo Patino –

C’est le frisson de la poursuite qui les anime dans un rituel primitif, celui de la chasse, qui convoque les arts martiaux et l’urgence de gladiateurs qui auraient revêtus des akamas. Entre musique et danse, c’est à un déferlement d’énergie et de son tellurique que le public est convié, à une espèce de transe audio-visuelle irrépressible. Triomphe assuré ! Pour terminer cette soirée hors du commun, voilà une création de Ray Mercer datant de 2015 : Something Tangible. Sur des musiques originales de Bongi Duma et Geoff Bennett savamment conjuguées avec des extraits d’albums divers d’autres musiciens, le chorégraphe invite la Compagnie dans une série de vignettes dansées reflétant l’amour, la passion, la peur, le doute aussi. Eblouissant !

La cohésion, le sens du rythme, la discipline, la dynamique et un physique de fer se mariant avec une musicalité infinie font de cette troupe, pliée aux disciplines classiques autant que modernes, l’un des plus brillants ambassadeurs de la danse made in USA.

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