Danse

L’Eau et le Feu selon Stravinski

En ce début d’automne où l’été n’en finit plus de mourir, le Ballet du Capitole nous invite, pour son premier programme de la saison, à revoir deux œuvres de son répertoire, toutes deux sur la musique du compositeur russo-américain Igor Stravinski.

C’est « L’Oiseau de Feu » qui ouvrira le spectacle dans la version que Michel Rahn créa en mai 1996 pour la troupe du Capitole. C’est le langage classique que va privilégier ce chorégraphe, bien connu des Toulousains, pour nous narrer ce conte russe traditionnel, véritable quête initiatique, où, comme dans tout conte, le Bien triomphera du Mal aidé en cela par la Magie. Cette magie que le spectateur retrouvera dans les décors insolites et les costumes somptueux réalisés par le célèbre plasticien Jean-Paul Marcheschi.

« Le Sacre du printemps », chorégraphie : Mauricio Wainrot. Maria Gutierrez et Luca Masala (Crédit photo Patrice Nin)

Pour « Le Sacre du Printemps », c’est la version du chorégraphe argentin Mauricio Wainrot que Nanette Glushak a choisi de nous présenter à nouveau sur la scène de la Halle aux Grains. Une chorégraphie sensuelle, d’une grande intensité souligne ce rituel de vie et de mort, d’amour charnel et spirituel entre un homme et une femme, entre le principe féminin et le principe masculin. Cette interprétation qui peut sembler déroutante parfois, sait jouer pleinement des changements de rythme qu’impose le compositeur.

Si le programme est sans surprise pour les balletomanes assidus toulousains, il leur permettra de revoir la Compagnie dans deux œuvres qu’elle maîtrise parfaitement et qui promet donc de grands moments de plaisir.

Si la fin de la saison dernière voyait le départ de quatre des membres de la troupe (Pauline Borreau, Frédérique Vivan, Gaëlle Riou et Minh Pham promu maître de ballet) c’est du Nouveau monde que nous arrivent deux des « petits » nouveaux. Nous avions déjà vu (et remarqué) l’argentin Demian Vargas lors du dernier programme de la saison dernière. Olivia Hartzell quant à elle nous arrive des Etats-Unis, et Tatyana Ten du Kazakhstan. Ce parti pris de « melting pot » dont fait preuve, depuis quelques années, Nanette Glushak ne nous a, jusqu’à présent, jamais déçus. Nous ne doutons pas que ce nouveau choix sera lui aussi des plus judicieux.

Partager