Danse

La Danse au Ballet du Capitole :

une saison éclectique et éclatée
Pour sa huitième année à la tête du Ballet du Capitole, Kader Belarbi a voulu appliquer pour cette nouvelle saison les trois missions de la Danse au Théâtre du Capitole : Répertoire, Création, Diffusion.
Avec une troupe qui, avec 35 danseurs, peut maintenant aborder des programmes plus ambitieux, le directeur de la Danse a fait des choix qui mêlent classique, néoclassique et contemporain. Il part également explorer de nouveaux espaces, comme il le fait depuis quelques saisons.

Le répertoire puise dans l’histoire récente de la Danse avec un premier programme en hommage à Serge Lifar, Joyaux Français. Celui qui fut l’un des grands danseurs des Ballets Russes de Serge Diaghilev, après la dissolution de la troupe, entre à l’Opéra de Paris comme premier danseur puis comme danseur étoile et enfin comme maître de ballet de 1930 à 1944 puis de 1947 à 1958. C’est là qu’il deviendra un réformateur du mouvement et de la technique de la danse en inventant une 7ème position. Il a été également l’un des créateurs qui imposèrent le terme et le style néoclassique. C’est ainsi qu’il qualifia notamment son ballet Suite en blanc, créé en 1943, sur la musique de Namouna d’Edouard Lalo. C’est cette œuvre que Kader Belarbi a choisi de faire entrer au répertoire de la Compagnie, pour le premier spectacle de la saison (23, 24, 25, 26 et 27 octobre 2019, Théâtre du Capitole). Seront également au programme, du même Lifar, Les Mirages, sur une musique d’Henri Sauguet, entré au répertoire de la troupe toulousaine en 2014.

C’est dans le cadre du Festival Lumières sur le Quai, que Kader Belarbi nous proposera de revoir son ballet, A nos amours, qui sera donné sur le Quai des Savoirs, première délocalisation du ballet. Créé en 2010 pour le Ballet du Capitole par celui qui n’était pas encore directeur du ballet, A nos amours déroule devant nos yeux la vie d’un couple aux trois âges de leur existence. Trois étapes, trois lieux de vie symbolisés par trois pièces-cages vitrées d’où s’échappent alternativement trois couples de danseurs, symbolisant trois âges de la vie et trois étapes de l’amour (2 et 3 novembre 2019. Spectacle Gratuit).

Mirages, de Serge Lifar : Davit Galstyan et Julie Charlet © David Herrero

Avec le temps de Noël, reviendra le Casse-Noisette, dans la réinterprétation chorégraphique de Kader Belarbi, qu’il créa en décembre 2017 au Théâtre du Capitole. Sur la musique enchanteresse de Piotr Tchaïkovski, le chorégraphe a déplacé l’action d’un salon bourgeois des versions habituelles vers un vieux pensionnat, où quelques-uns des enfants qui y vivent, des orphelins, n’ont pas la joie de rentrer dans leurs familles et se laissent guider par le magicien Drosslmeyer (20, 21, 22, 25, 27, 28 et 29 décembre 2019, Théâtre du Capitole). Soulignons que le spectacle du 25 décembre sera offert à des enfants en difficultés.

Après une longue interruption de presque cinq mois, les amateurs de danse retrouveront le ballet pour une nouvelle création de Kader Belarbi, sur l’immense artiste que fut Henri de Toulouse-Lautrec. Cette œuvre en gestation depuis 3 ans mettra en scène la vie du peintre, esclave de son corps et du regard des autres, mais qui sublimera sa vie par son génie pictural. Le spectacle mêlera des jeux d’ombre, des projections d’images sur une musique de Bruno Coulais où seront très présents accordéon et piano (28, 29, 30, 31 mai et 3 juin 2020, au Théâtre du Capitole).

Enfin, dans le cadre d’Africa 2020, se scellera une nouvelle collaboration artistique avec le chorégraphe burkinabé Salia Sanou et la chorégraphe marocaine Bouchra Ouizguen. L’Au-delà, de là, une création mondiale de Salia Sanou et Création, de Bouchra Ouizguen seront donné au Théâtre Garonne dans le cadre du partenariat engagé voici quelques saisons entre les deux théâtres (30 juin, 1, 2 et 3 juillet 2020)

Cette année encore une nouveauté puisque nous pourrons retrouver les danseurs dans un exercice peu habituel depuis un certain nombre de saisons, le ballet d’opéra. C’est à l’occasion de la nouvelle production de Platée, de Jean-Philippe Rameau, que le Ballet du Capitole s’exercera à la Belle Danse, la danse baroque, dans une chorégraphie écrite par Kader Belarbi. Cette fable truculente sera un bel écrin pour cette danse si peu présente sur nos scènes (28, 29 et 31 mars, 1, 3 et 4 avril 2020).

D’autre part, des tournées de plus d’une vingtaine de spectacle sont prévues pour le Ballet : Montauban, Albi, l’Opéra de Massy, l’Opéra de Versailles (avec Platée), ainsi qu’en Espagne et en Suisse.

En parallèle à ces spectacles, nous retrouverons une série de manifestation en lien avec la danse : Giga Barre, Carnets de Danse, Conférences, Cours de danse ouverts au public, Danse à la Cinémathèque, Démonstration du Ballet du Capitole, Master-classes, en relation bien évidemment avec le programme proposé par le Ballet du Capitole.

Les abonnements sont d’ores et déjà ouverts, et ce jusqu’au 15 septembre, sur Internet et par correspondance.

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