Danse

Berlioz, imperturbable et géant

La première entrée au répertoire, une création en l’occurrence, de la saison 2007/2008 du prestigieux Ballet de l’Opéra de Paris, ne laissera pas un souvenir impérissable…chorégraphiquement parlant.
Le Roméo et Juliette ,que Berlioz composa en 1839, porte l’appellation peu ordinaire de Symphonie dramatique. Ni opéra, ni oratorio, cet ouvrage, l’un des plus inspirés du compositeur, requiert néanmoins, en plus de l’orchestre, un chœur et trois solistes.

La chorégraphe allemande Sacha Waltz, très connue dans le milieu de la danse contemporaine pour ses expériences dans des univers variés et des espaces originaux, ancre son travail dans une recherche permanente visant à illustrer les tensions de notre temps. Soit.

Qu’en est-il de son Roméo. Dans un décor minimaliste dans son concept et gigantesque dans sa forme : un praticable colossal s’ouvrant comme un livre, elle tente de faire revivre la plus belle histoire d’amour de tous les temps. Illustrant chorégraphiquement les deux héros, au contraire du compositeur qui les magnifie dans sa musique, Sacha Waltz se trouve en permanence confrontée au génie du musicien, n’ajoutant rien, bien au contraire, à toute l’émotion que cette partition dégage.

Les solistes n’y sont pour rien, que ce soit Aurélie Dupont ou Hervé Moreau, deux étoiles en quête de vibration dans une chorégraphie complètement atone. Dommage, pour le moins.

Dommage d’autant plus que les chœurs et l’orchestre de l’Opéra de Paris sont superlatifs sous la baguette du maître estonien Vello Pähn, ce dernier alternant dans la fosse avec Valery Gergiev.

Comment ne pas souligner la magnifique intervention du mezzo Ekaterina Gubanova, à la prosodie parfaite et à la musicalité infinie, mais aussi, pour sa courte intervention, du ténor Yann Beuron, enfin de la basse russe Mikhaïl Petrenko, somptueux de présence et de puissance.

De cette soirée hybride, la partie musicale s’impose donc sans discussion aucune et replace bien le génie de Berlioz à des hauteurs sur lesquelles il est parfois téméraire d’aller le provoquer. La preuve !

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