Pour sa prochaine série de concerts d’abonnement, l’Orchestre de Chambre de Toulouse explore le cœur du grand répertoire classique. Mozart et Haydn, les artisans géniaux de ce que l’on appelle la première Ecole de Vienne ont fait rayonner l’esprit germanique sur toute l’Europe. Mais Gilles Colliard et ses musiciens ne se limitent pas à ces deux emblèmes du classicisme. Ils voyagent en Italie, en Espagne et en France avec deux compositeurs un peu négligés des programmes de concert : Luigi Boccherini et Ignace Pleyel.
Gilles Colliard et Joseph André, solistes, et les musiciens de l’Orchestre de Chambe de Toulouse
lors du concert du 5 mars 2010
(Photo Classictoulouse)
Cette courte mais riche période qualifiée de « classique » a vu l’établissement des grandes règles musicales qui vont guider les compositeurs jusqu’à l’émergence du romantisme qui, lui, s’attachera à les combattre. De Joseph Haydn, le grand maître de la symphonie et du quatuor à cordes, l’OCT jouera la symphonie n° 64 en la majeur « Tempora mutantur » (Les temps changent), considérée par le musicologue Marc Vignal comme « la plus mozartienne… de toutes celles composés avant 1773 ». De Wolfgang Amadeus Mozart, ce sera la symphonie n° 17 KV 129, composée, en mai 1772, pour deux hautbois, deux cors et cordes. Mozart n’avait alors que seize ans, mais possédait déjà une incroyable maîtrise de son art.
Luigi Boccherini, italien marqué par son long séjour en Espagne, romantique avant l’heure, ne peut s’empêcher dans ses symphonies de faire la part belle au violoncelle, instrument dont il est un virtuose. Sa Symphonie n°11, G. 495, opus 21 n°3 en do majeur est également au programme de ce concert. Enfin, Ignace Pleyel, l’ami et l’élève de Haydn, né à Vienne mais naturalisé Français, sera présent par sa Symphonie opus 3, n°1 en ré majeur. Plus connu pour l’invention, en 1802, du premier piano dont les cordes sont frappées par un « marteau » et non plus « pincées » comme dans un clavecin, Pleyel est un compositeur prolifique, auteur notamment de 41 symphonies.
