Concerts

Orgue et délices

L’Orchestre National du Capitole, pour son prochain concert du 15 octobre, s’associe avec le 16ème festival Toulouse les orgues qui s’est ouvert le 5 octobre dernier. Sous la direction de Tugan Sokhiev, la phalange toulousaine joue deux transcriptions pour orchestre symphonique de grandes œuvres écrites originalement pour l’instrument-roi.

Le compositeur et organiste Jehan Alain dont le festival Toulouse les Orgues célèbre le centenaire de la naissance

La soirée s’ouvrira sur la transcription, réalisée par Luc Antonini, des Trois Danses : Joies, Deuils, Luttes, écrites pour orgue par Jehan Alain, ce compositeur organiste disparu à l’âge de 29 ans au cours de la deuxième guerre mondiale. L’édition 2011 du festival célèbre le centième anniversaire de la naissance de ce compositeur organiste foudroyé en pleine jeunesse, alors qu’un brillant avenir lui était promis. Ces trois pièces composées en 1937-1938 ont été créées le 23 mars 1941 à l’église Saint-Germain-des-Prés de Paris. Plusieurs orchestrations en ont été réalisées.

Autre transcription pour orchestre, celle effectuée par le célèbre chef d’orchestre américain, Leopold Stokowski, de la plus fameuse des pièces jamais écrites pour orgue, la Toccata et Fugue en ré mineur, de Johann Sebastian Bach. Certain se souviendront peut-être de cet épisode étonnant du dessin animé de Walt Disney, Fantasia, qui illustre de manière abstraite, cette transcription haute en couleurs.

La seconde partie de la soirée du 15 octobre sera consacrée à la grande Symphonie en ré mineur de César Franck. Voici un compositeur qui s’est beaucoup investi dans la pratique de l’orgue. Ainsi, le 1er décembre 1859, il a inauguré l’un des plus beaux instruments du facteur d’orgues Aristide Cavaillé-Coll dont Toulouse les Orgues célèbre le bicentenaire de la naissance. Tout en restant titulaire de cet orgue jusqu’à sa mort, César Franck composa son unique symphonie entre 1886 et 1888. La première en a été donnée au Conservatoire de Paris le 17 février 1889. César Franck a dédié cette partition à son élève Henri Duparc.

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