Le concert de la saison des Grands Interprètes du 11 mai prochain réunit quatre musiciens que rassemble une véritable amitié musicale. Les deux frères Capuçon, Renaud, le violoniste, Gautier, le violoncelliste, l’altiste Antoine Tamestit et le pianiste Nicholas Angelich présentent à 20 h 30, à la Halle-aux-Grains, un programme romantique de première grandeur.
Renaud Capuçon
© M. Ribes & A. Vo Van Tao
Gautier Capuçon
© M. Tammaro & Virgin Classics
Antoine Tamestit
© Naïve – Eric Larrayadieu
Nicholas Angelich
© Stéphane de Bourgies
Ils n’en sont certes pas à leurs premiers essais. Complices en musique et en amitié, ces quatre artistes sillonnent les continents pour y prêcher la bonne parole de cette musique de chambre dans laquelle ils excellent. Chefs de file d’une nouvelle génération de musiciens, Renaud et Gautier Capuçon, au sommet de leur art, explorent tous les répertoires associant leurs deux instruments. Avec le pianiste américain Nicholas Angelich ils forment déjà un trio de première grandeur pour leur formation. Le grand altiste Antoine Tamestit, déjà présent à Toulouse, nommé révélation soliste instrumental de l’année 2007 aux Victoires de la musique classique, complète ainsi un quatuor avec piano plein d’énergie et de conviction.
Ils présenteront à Toulouse un programme de trois œuvres emblématique de cette formation. Le quatuor en la mineur de Gustav Mahler constitue l’une des rares partitions de chambre du compositeur, la seule connaissant une postérité des plus justifiée. Cette œuvre de jeunesse, créée en 1876, subit les influences croisées de Schubert, Brahms, Wagner ou encore Bruckner.
Le quatuor n° 2 en sol mineur pour la même formation de Gabriel Fauré, qui suivra, date de 1885-1886. Il respire le style français que le compositeur appaméen a porté à une sorte de perfection poétique.
C’est avec le vaste quatuor n° 1 de Johannes Brahms, écrit en 1861 par un jeune homme de moins de trente ans, que s’achèvera la soirée. Il s’agit là d’une des partitions phares jamais composées pour ces instruments qui adopte, dans son final, le style tzigane cher à son auteur.