Concerts

Musique française

Pour les prochains concerts de la saison de l’Orchestre National du Capitole, Tugan Sokhiev opère un retour aux sources du répertoire de la phalange toulousaine. Ravel et Saint-Saëns, deux emblèmes bien complémentaires des musiques françaises au tournant du 20ème siècle, seront les invités des soirées du 8 (série Arpège) et du 9 avril (série Rhapsodie).

Le pianiste américain Nicholas Angelich

(Photo Stéphane de Bourgies)

L’organiste toulousain Michel Bouvard

(Photo Patrice Nin)

Camille Saint-Saëns jouit de la réputation de compositeur essentiellement académique. C’est trop vite oublier la fantaisie et l’imagination de ce pianiste et organiste virtuose dont les positions artistiques n’allaient pas toujours dans le sens des autorités de l’époque. Ainsi sa défense en France des musiques de Schumann, de Liszt et de Wagner ne fut pas très appréciée de la direction du Conservatoire de Paris. En revanche, Debussy déclarait : « M. Saint-Saëns est l’homme de France qui connaît le mieux la musique. » Son œuvre investit tous les domaines de la composition, de l’opéra à la musique de chambre en passant par la mélodie, la musique symphonique et concertante ou même l’orgue. C’est précisément la grande partition associant l’orchestre et l’orgue qui occupera l’essentiel du programme de ces concerts, la Symphonie n° 3 en do mineur. Dédiée à son ami Franz Liszt, cette œuvre impressionnante fut créée à Londres en 1886. L’organiste toulousain Michel Bouvard, l’une des chevilles ouvrières du célèbre festival « Toulouse les Orgues », sera le soliste de cette symphonie.

Le second soliste de la soirée n’est autre que le pianiste d’origine américaine Nicholas Angelich, bien connu et apprécié du public toulousain. Ce virtuose attachant et original a reçu, en 2002, le prix du meilleur jeune talent au Festival international de piano de la Ruhr. Il sera à Toulouse le soliste du dernier concerto, le n° 5 en fa majeur, de Saint-Saëns, un concerto écrit en 1896 lors d’un séjour du compositeur à Louxor et intitulé pour cela « L’Egyptien ».

Les soirées des 8 et 9 avril s’ouvriront sur la version orchestrale de « Le Tombeau de Couperin » de Maurice Ravel, créée en 1920. Cette partition d’une grande poésie constitue un hommage admiratif du compositeur du « Boléro » au grand classicisme français.

Tugan Sokhiev sera donc le maître d’œuvre de ce dialogue musical franco-français.

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