Le prochain concert de l’Orchestre national du Capitole bénéficie de la venue à Toulouse d’un chef en pleine ascension, Kristjan Järvi, jeune représentant d’une célèbre dynastie musicale. Kristjan Järvi appartient en effet à une famille d’origine estonienne entièrement dédiée à la musique. Son père Neeme et son frère aîné Paavo sont également des chefs d’orchestre réputés. Sa sœur Maarika est flûtiste. Le 22 novembre prochain il dirigera donc la phalange toulousaine et accompagnera en outre le jeune pianiste russe Denis Kozhukhin, les deux artistes effectuant leurs débuts avec l’ONCT.
Le chef d’orchestre estonien Kristjan Järvi – Photo Peter Rigaud –
Déjà invité en janvier 2012 à diriger l’orchestre, Kristjan Järvi avait dû annuler pour des raisons de santé. Le voici donc maintenant dans un programme associant Sergei Rachmaninov et Richard Strauss. Né en Estonie, Kristjan Järvi exerce quatre fonctions principales : directeur musical de l’Orchestre symphonique du Mitteldeutscher Rundfunk (MDR) de Leipzig (depuis la saison 2012/2013), chef d’orchestre principal de l’Orchestre du Festival de Gstaad (GFO), fondateur et directeur musical de l’Absolute Ensemble, chef d’orchestre fondateur du Baltic Youth Philharmonic (BYP). Il est également conseiller artistique auprès de l’Orchestre de Chambre de Bâle. Très demandé comme chef invité, Kristjan Järvi se produit régulièrement à Londres à la tête du London Symphony Orchestra. Il dirige également la Staatskapelle de Dresde, les orchestres symphoniques de la Radio bavaroise, de la Radio de Francfort, de Washington, de Sydney, de la NHK, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le City of Birmingham Symphony Orchestra, l’Orchestre national de France…
Kristjan Järvi dirigera à Toulouse la Sinfonia Domestica de Richard Strauss (1864-1949). Ecrite dans l’Ile de Wight au cours de l’été 1903 et dédiée à « Ma chère femme et à mon garçon », cette symphonie se présente clairement comme descriptive et autobiographique. Créée en mars 1904 au Carnegie Hall de New York sous la direction de Strauss lui-même, c’est une partition magistrale, dotée d’un grand élan et servie par un extraordinaire travail polyphonique.
Le jeune pianiste russe Denis Kozhukhin – Photo Paul Marc Mitchell –
Le chef estonien dirigera également deux œuvres de Serge Rachmaninov : les Variations sur un thème de Corelli, dans l’arrangement pour orchestre de Corneliu Dumbraveanu, et le Quatrième Concerto pour piano et orchestre. Moins célèbre que les trois premiers, ce concerto annonce une nouvelle manière du compositeur : après le périlleux Troisième, Rachmaninov adopte un style plus concis, mais laisse pourtant couler dans l’Allegro une belle mélodie élégiaque ; son harmonie sobre n’empêche pas le finale de produire une grande énergie rythmique qui rappelle Serge Prokofiev. Le soliste de cette œuvre sera le jeune pianiste russe Denis Kozhukhin. Né en Russie en 1986, Denis Kozhukhin est propulsé sur le devant de la scène internationale après avoir remporté le Premier prix au Concours Reine Elizabeth de Belgique à Bruxelles en 2010. Il démarre alors une carrière internationale et est invité par les plus grands festivals et les plus grandes scènes du moment. Il joue cette saison notamment avec l’Orchestre radio-symphonique de Francfort et Marin Alsop, le Philharmonia Orchestra et Yuri Temirkanov, l’Orchestre philharmonique royal de Stockholm et Rafael Payare, le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra et Eivind Gulberg-Jensen, le Hallé Orchestra et Louis Langrée, le BBC Scottish Symphony Orchestra et Thomas Dausgaard…