La saison des Grands Interprètes s’enrichit d’un double événement musical. Le jeune et dynamique chef canadien Yannick Nézet-Séguin revient à Toulouse pour deux grandes soirées musicales avec la phalange dont il est le directeur, le très bel Orchestre Philharmonique de Rotterdam, et le concours du chœur Archipels et du jeune violoniste d’origine germano-coréenne, Stefan Jackiw.
Le Rotterdam Philharmonic Orchestra, dirigé par Yannick Nézet-Séguin
– Photo Marco Borggreve –
Devenu un fidèle de la Halle aux Grains toulousaine, Yannick Nézet-Séguin est l’un des chefs d’orchestre les plus respectés. Il est largement salué par le public et les critiques pour sa musicalité, son dévouement, son enthousiasme et son charisme. Depuis mars 2000 il est le Directeur Artistique et le Chef Principal de l’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal. Au début de la saison 2008-2009, Yannick Nézet-Séguin a succédé à Valery Gergiev au poste de Directeur Musical du Rotterdam Philharmonic Orchestra. Il est également devenu le Principal Chef d’orchestre Invité du London Philharmonic Orchestra et en juin 2010 il est nommé Directeur Musical du Philadelphia Orchestra. Le programme de la saison 2010-2011 de Yannick-Nézet Séguin a inclus, en plus de ses engagements réguliers avec le Rotterdam Philharmonic Orchestra et le Philadelphia Orchestra, une tournée avec le Chamber Orchestra of Europe ainsi que des collaborations avec le Berliner Philharmoniker, le Chicago Symphony Orchestra, le Bayerischer Rundfunk (Munich) et le Leipzig Gewandhaus Orchestra. Au cours de l’été 2011, Yannick Nézet-Séguin a été invité au Festival de Salzbourg pour diriger le Vienna Philharmonic Orchestra dans Don Giovanni de Mozart ainsi que la reprise de sa production de 2008 de Roméo et Juliette de Gounod avec l’Orchestre du Mozarteum de Salzbourg. Des productions pour La Scala et le Royal Opera House de Covent Garden sont également au programme de la saison 2011-12.
Le jeune violoniste Stefan Jackiw
– Photo Lisa Marie Mazzucco –
Joël Suhubiette, directeur musical du
Choeur Archipels
Le violoniste Stefan Jackiw se produit régulièrement en tant que soliste avec les meilleurs orchestres américains. Né en 1985, il commence à étudier le violon à l’âge de quatre ans avec Zinaida Gilels, Michèle Auclair et Donald Weilerstein. En 2002 il gagne le prestigieux prix Avery Fisher Career Grant. A l’âge de 14 ans, Jackiw fait des débuts remarqués avec le Philharmonia Orchestra au Royal Festival Hall en interprétant Mendelssohn et « conquiert le monde musical londonien » («The Strad»). Il est souvent invité par de grands orchestres européens et américains, comme le Deutsches Sinfonieorchester de Berlin ou le New York Philharmonic Orchestra. Durant la saison 2010/11, Jackiw a effectué une tournée avec le London Philharmonic Orchestra en Europe et en Asie, a joué à Londres et à Madrid sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, ainsi qu’à Séoul dirigé par Vassily Sinaisky.
Le programme du concert toulousain du 21 mars réunit deux partitions orchestrales intimement liées de Beethoven. En effet, l’ouverture « Die Geschöpfe des Prometheus » (Les Créatures de Prométhée) énonce le thème principal que Beethoven développe dans le final de sa fameuse 3ème symphonie dite « Héroïque ». Ces deux œuvres encadrent le célèbre concerto pour violon et orchestre n° 2 de Mendelssohn, dont Stefan Jackiw sera le soliste.
Pour le 22 mars, Yannick Nézet-Séguin reçoit la participation du très beau chœur Archipels que dirige Joël Suhubiette. Le chœur Archipels, l’atelier vocal des Eléments, regroupe étudiants en musique, professeurs de musique et amateurs confirmés qui se retrouvent autour de Joël Suhubiette pour découvrir ou perfectionner une pratique exigeante du chant choral. En mars 2011, le Chœur a interprété La Passion selon Saint-Matthieu de J.S. Bach sous la direction de Jean-Marc Andrieu, aux côtés des chœurs A Contretemps de Toulouse et Arpège de Bordeaux dans le cadre des « Evénements Vocaux Alix Bourbon ». Grâce à la présence de cet ensemble vocal, Yannick Nézet-Séguin dirige ce soir-là l’intégrale du ballet « Daphnis et Chloé », le chef d’œuvre absolu de Maurice Ravel. L’événement est d’autant plus important qu’il permet ainsi au public d’assister à une exécution rarissime au concert. La Mer, de Claude Debussy, complètera ce programme de musique française. Baptisée « Trois esquisses symphoniques pour orchestre » par son auteur, cette partition mythique est en quelque sorte une symphonie qui ne dit pas son nom, une symphonie en hommage à la nature et à ses beautés.
