Concerts

Chostakovitch par le prestigieux Orchestre du

Théâtre Mariinsky
L’une des plus brillantes formations symphoniques russes retrouve le public de la Halle aux Grains pour la soirée du 9 janvier prochain organisée dans le cadre de la saison Grands Interprètes. Sous la direction de son chef titulaire Valery Gergiev, accompagné du jeune violoncelliste français Edgar Moreau, l’Orchestre du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg joue le compositeur le plus emblématique de son répertoire, le très tourmenté Dimitri Chostakovitch.
Fondé au XVIIIème siècle durant le règne de Pierre le Grand, l’Orchestre est connu avant la Révolution sous le nom de « Russian Imperial Opera Orchestra ». Siégeant au célèbre Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg depuis 1860, l’orchestre connait son véritable « âge d’or » pendant la deuxième moitié du XIXème siècle sous la direction d’Eduard Napravnik. En 1917, le nom de l’Orchestre change et devient le « Royal Imperial Theatre Orchestra », étant alors considéré comme l’orchestre symphonique majeur de Saint-Pétersbourg. Son répertoire, lyrique et symphonique, comprend traditionnellement non seulement de la musique russe, mais aussi des compositeurs européens.

L’Orchestre du Théâtre Mariinsky, dirigé par Valery Gergiev
– Photo V. Baranovsky –

Rebaptisé « Opéra du Kirov » durant l’ère soviétique, l’Orchestre continua de maintenir ses hauts standards artistiques sous la direction d’Evgeni Mravinsky et Yuri Temirkanov. En 1988, Valery Gergiev est nommé Directeur Artistique de la compagnie d’opéra et en 1996 le Gouvernement Russe le nomme Directeur Général et Artistique du Théâtre Mariinsky. Peu après que la ville de Leningrad soit rebaptisée Saint-Pétersbourg, le Théâtre du Kirov retrouve son nom d’origine : Théâtre du Mariinsky, « maison » de l’Opéra, du Ballet et de l’Orchestre du Kirov.

Sous la direction de Valery Gergiev, le répertoire de l’Orchestre s’est élargi. L’Orchestre a interprété les symphonies de Prokofiev, Chostakovitch, Mahler et Beethoven ainsi que les Requiems de Mozart, Verdi et Tishchenko ainsi que les œuvres de Shchedrin, Gubaidulina, Kancheli et Koretnikov entre autres.

Le jeune violoncelliste Edgar Moreau sera le soliste du concerto n° 2 de Dimitri Chostakovitch – Crédit DR –

Outre la direction artistique et générale du Théâtre Mariinsky, Valery Gergiev assure les fonctions de Chef d’Orchestre Principal du London Symphony Orchestra, de doyen de la Faculté des Arts à l’Université d’État de Saint-Pétersbourg et de Président du Comité d’organisation du Concours international Tchaïkovski. Il a créé et dirige le Festival Gergiev (Pays-Bas), le festival The Stars of the White Nights et le Festival de Pâques de Moscou.

Né en 1994 à Paris, le tout jeune Edgar Moreau commence le violoncelle à quatre ans avec Carlos Beyris ainsi que le piano, instrument pour lequel il obtient son prix au Conservatoire de Boulogne-Billancourt en 2010. Après avoir bénéficié de l’enseignement de Xavier Gagnepain, il poursuit actuellement ses études au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans la classe de Philippe Muller, ainsi que dans celle de Claire Désert pour la musique de chambre.

En 2011, il a obtenu le deuxième Prix du Concours Tchaïkovski et le Prix de la meilleure interprétation d’une œuvre contemporaine. Edgar Moreau a été invité à jouer en récital en 2011 au Concert Hall du Théâtre Mariinsky et en 2012 au festival Ludwig van Beethoven de Varsovie, aux festivals de Deauville, de Radio France et Montpellier, de Saint-Denis, de l’Orangerie de Sceaux, aux Flâneries de Reims, ainsi qu’à La Folle Journée de Nantes et à celle du Japon.

En 2013, Edgar Moreau se produira en soliste à Moscou avec le Philharmonique de Moscou, à Caracas avec le Simon Bolivar Orchestra et en musique de chambre aux côtés de Frank Braley et Renaud Capuçon au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence.

Le 9 janvier prochain à Toulouse, le jeune artiste sera le soliste du concerto pour violoncelle et orchestre n° 2 de Chostakovitch, alors que Valery Gergiev dirigera deux symphonies du compositeur russe, la n° 1 et la n° 10.

Partager