Le festival toulousain de l’été bat son plein. Ayant choisi l’Espagne comme thème directeur, il déroule sa série de manifestations originales qui investissent tous les domaines, toutes les musiques.
Ainsi, le concert d’ouverture du 17 juillet mêle l’école « naturelle » du flamenco du guitariste d’origine gitane andalouse Kiko Ruiz, à celle de la culture ladino de Yasmin Levy, héritière des riches sonorités orientales. A 21 h, à la Halle-aux-Grains ces deux artistes passionnés et leurs compagnons créent un spectacle nouveau intitulé « Recuerdos » où domine un chaleureux métissage.
L’ensemble Antiphona sous la directionde Rolandas Muleika
« Madrid au XVIIIème siècle » constitue la matière du concert du 18 juillet où se trouvent réunis deux ensembles toulousains : l’ensemble vocal « Antiphona » et l’Orchestre de Chambre de la ville rose, tous deux dirigés par le fondateur de l’ensemble « Antiphona », Rolandas Muleika. Le programme associe musiques savantes et populaires signées Duron, de Nebra, Scarlatti, Corselli, Hernandez Pla, Mir y Llusa et Haendel.
Le pianiste Nicolas Bringuier sera le soliste du concerto en sol de Maurice Ravel
Le vendredi 20 juillet, à 21 h à la Halle-aux-Grains, l’Orchestre du Capitole joue la célèbre suite du Tricorne de l’un des plus prestigieux compositeurs ibériques, Manuel de Falla. Cette œuvre phare sera entourée de l’ouverture fantaisie « Roméo et Juliette » de Piotr Tchaïkovski et du concerto en sol de Maurice Ravel. En outre, le concert permettra la création « in loco » d’une œuvre importante intitulée « Enluminures », de Karol Beffa, compositeur actuellement en résidence auprès de l’Orchestre du Capitole, .
Pour cette soirée, la phalange toulousaine est placée sous la direction du chef d’orchestre prodige de vingt ans, Lionel Bringuier, issu du Conservatoire de Nice où il a été lauréat de cinq premiers prix : violoncelle, piano, musique de chambre, culture musicale et formation musicale.
Nommé chef assistant de l’Ensemble Orchestral de Paris en 2005 (il n’a alors que dix-huit ans), il va assurer ces mêmes fonctions au sein de l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles. Il devient ainsi le plus jeune chef assistant de l’histoire de cet orchestre prestigieux et le premier français à occuper cette charge.
Le soliste du concerto de Ravel n’est autre que le propre frère de Lionel Bringuier, Nicolas. Lauréat de plusieurs fondations musicales, Nicolas Bringuier a lui aussi obtenu plusieurs récompenses importantes. Il mène une brillante carrière internationale et se produit également en radio.
Le chanteur et guitariste Vicente Pradal (Mataly PF3)
Le samedi 21 juillet, la chapelle des Carmélites reçoit le grand guitariste et chanteur Vicente Pradal. Sa carrière de compositeur, initiée en 1994 avec « La Nuit obscure », se poursuit sans relâche avec des créations comme « Cantique Spirituel », « L’Apocalypse » ou « Le Llanto por Ignacio Sanchez »… A partir de 2002, Vicente Pradal renoue avec Federico Garcia Lorca dont il explore l’œuvre à travers plusieurs spectacles. Sa soirée toulousaine sera organisée autour des poèmes de Lorca.
Il sera entouré de ses enfants et de ses amis : Rafael Pradal, piano, Paloma Pradal et Servane Solana, voix, Gilbert Clamens, guitare, Laurent Paris, percussions.
L’ensemble Scandicus sera en la basilique Saint-Sernin, le 24 juillet à 21 h, pour célébrer l’Espagne sacrée, au travers de polyphonies de la Renaissance. Tout un pan de musique né de l’unification espagnole à la suite du mariage de Ferdinand II et d’Isabelle de Castille. L’ensemble Scandicus, fondé en 2001 en Midi-Pyrénées, rassemble des voix masculines (Marc Pontus, contre-ténor, Olivier Boulicot et Dominique Rols, ténors, Alain Dupont, baryton et François Velter, basse), et un groupe de musiciens (Fanette Estrade, flûte à bec, dulciane, Patrick Vivien, luth, vihuela et Jodel Grasset-Saruwatari, luth, percussions).
Le 25 juillet à 21 h, à l’auditorium de Saint-Pierre des Cuisines, le pianiste Hervé Billaut sera l’interprète de l’œuvre musicale peut-être la plus emblématique de toute la musique espagnole, le cycle « Iberia » d’Isaac Albeniz. Explorant l’Espagne profonde et éternelle, Hervé Billaut est un passionné de relations artistiques authentiques. Participant à de nombreux spectacles de toute nature (musique symphonique, musique de chambre, ballet…) il joue en association avec les plus grands artistes. John Eliot Gardiner ou Yehudi Menuhin, notamment, l’ont dirigé.
Le jeudi 26 juillet, à 22 h à l’Hôtel d’Assezat, Toulouse renoue avec la Zarzuela. Un spectacle original, intitulé « On m’appelle Zarzuela », réunit des œuvres vocales et théâtrales de Caballero, Barbieri, Chapi, Torroba, Sorozabal, Serrano et Giles. Genre unique et typiquement espagnol la zarzuela, sorte d’opéra comique mêlant le chant au théâtre parlé, a conquis ses lettres de noblesse. Le spectacle proposé à Toulouse raconte les trois cents ans d’histoire de la zarzuela, à partir d’un trio de chanteurs : Norma Lopez, soprano, José Luis Barreto, baryton, Mowgly Laps, ténor, accompagnés par Stéphane Spira au piano et d’une comédienne, Nicole Gros. Les costumes sont de Frédéric Morel.
A suivre…