Après le retentissant triomphe de la création toulousaine, en juin dernier au Capitole, de Dona Francisquita, zarzuela d’Amadeo Vives, il était largement prévisible que la cour de l’Hôtel d’Assézat serait comble pour le spectacle que le festival Toulouse d’Eté consacrait à ce style lyrique typiquement espagnol.
En fait, cette soirée nous proposait, non pas une zarzuela, mais un panorama du genre, du 17ème siècle au milieu du 19ème. Si Luisa Fernanda se taille la part du lion, nous avons pu également écouter des extraits d’El barberillo de lavapies, La tabernera del puerto et La parranda, entre autres standards de ce répertoire.
Accompagnés au piano par Stéphane Spira, trois interprètes font revivre l’éternelle passion du trio amoureux cher à l’opéra.
C’est alors l’occasion de réentendre un habitué de notre ville, le baryton José Luis Barreto dont le velours du timbre et la romantique allure font merveille dans le genre. Il était aux côtés de la soprano uruguayenne Norma Lopez et du ténor guadeloupéen Mowgly Laps, qui avait en charge, au passage, rien moins que le célébrissime Non puede ser, aria redoutable s’il en est.
Un voyage au cœur de la passion ibérique, dans la cour magnifiquement éclairée de l’un des joyaux de Toulouse, par une superbe nuit d’Eté, ça ne se refuse pas.