Animant l’été lotois pendant trois semaines (27 juillet au 15 août), le Festival de Saint-Céré s’apprête à inaugurer sa 29ème édition. Une édition placée sous le signe de deux chefs d’œuvre incontestés de l’art lyrique : La Traviata et La Flûte enchantée.
Rigoletto dans une production d’Opéra Eclaté (Photo :Nelly Blaya)
Décidément, cet été 2009 met La Traviata de Giuseppe Verdi à l’honneur. Plus près de nous et loin de Santa Fe où Natalie Dessay prenait possession du rôle ce mois-ci, les Chorégies d’Orange viennent de nous offrir une superbe version de cet opéra issu de La Dame aux Camélias. Saint-Céré fait chorus en l’affichant pour six représentations dans le cadre de la reprise d’une production signée par Olivier Desbordes en 2007. Sous la direction de Dominique Trottein, l’orchestre et le choeur du Festival de Saint-Céré et une nouvelle et jeune (par définition) distribution affronteront cet ouvrage emblématique de tout un répertoire. La soprano turque Burcu Uyar et le ténor Charles Alves da Cruz seront les héros de ce drame bourgeois.
Mozart et sa Flûte Enchantée seront à l’affiche pour sept représentations. Dirigé par Joël Suhubiette et mis en scène par Eric Perez, cet opéra sera défendu par une pléiade de nouveaux talents parmi lesquels nous retrouvons, dans La Reine de la Nuit, Burcu Uyar. Citons également Marion Tassou (Pamina), Raphaël Brémard (Tamino), Christophe Gay (Papageno) et Patrick Schramm (Sarastro).
Berlin, années 20 !
Créée à Berlin en 1929 avec l’inoubliable Marlène Dietrich, cette revue en 24 tableaux est mise en scène par Olivier Desbordes. Sur des lyrics et un livret de Marcellus Schiffer, une musique de Mischa Spoliansky, le metteur en scène prend le parti d’un « cabaret satirique » face à la montée du fascisme. Certainement un spectacle coup de cœur à ne pas manquer, un spectacle qui fera l’objet d’ailleurs d’une tournée nationale lors de la saison 2009/2010.
Mais le Festival, c’est aussi :
– La cantate scénique de Carl Orff : Carmina Burana, donnée en version de concert sous la direction de Dominique Trottein
– Méditerranée, un ensemble de polyphonies anciennes et modernes en hébreu, araméen, latin et grec ancien, par le Chœur de chambre « Les Eléments » sous la direction de Joël Suhubiette
– Lieder de Schubert arrangés pour violon, violoncelle et accordéon par le compositeur Bernard Cavanna et chantés par la soprano Dorothée Leclair
– Ravel, Scott Joplin et les Beatles par un quatuor à cordes féminin
– Musique populaire du 20ème siècle conjuguant, pour quintette à vent, des compositions nées en Italie, en Hongrie, en Roumanie et en Argentine
– Récital Kurt Weill par Sarah Laulan (soprano), Eric Perez (baryton) et Sandrine Abello (piano)
– Sonates et mélodies pour mezzo soprano et alto de Brahms, sans oublier
9 concerts-découvertes gratuits à Saint-Céré.
Dans des cadres superbes (châteaux, cloîtres, églises), au cœur d’une région aux paysages magnifiques et avec des prix allant de 13 à 53 euros, le Festival de Saint-Céré propose l’un des meilleurs rapports qualité/prix que l’on puisse imaginer.