Celui qui vient de faire un vrai tabac au Capitole de Toulouse dans le rôle du Prince Orlofsky de La Chauve-Souris, en cette fin d’année 2006, est en fait un immense chanteur spécialisé dans le répertoire baroque, une époque qu’il fait revivre autant dans son art que dans les fêtes qu’il organise et les vêtements qu’il dessine
Sa toute jeune carrière a déjà été largement saluée par la presse et par le disque, ce dernier ne lui offrant aujourd’hui rien moins qu’un quatrième récital !
Consacré à Domenico Scarlatti (1685-1757), fils de l’immense Alessandro, le présent enregistrement se concentre sur ses Cinq Cantates « d’amore ». Elles furent composées vraisemblablement vers la fin de la vie du musicien, dans les années 1740, en Espagne, pays d’adoption professionnelle de ce napolitain, sur des textes du grand Pietro Métastase. Leur interprète de prédilection fut, à cette époque, Carlo Broschi, plus connu sous le nom de Farinelli, le plus célèbre castrat de l’Histoire. Rompant avec la tradition du haut-baroque, une tradition faite de virtuosité, ces cantates innovent dans leur souci majeur qui est celui de la compréhension du texte et, surtout, un chant exprimant une véritable approche psychologique de ces textes. Une révolution !
Max Emanuel Cencic nous en propose une interprétation toute en profondeur, subtilité, émotion, retenue. Maîtrisant à la perfection la difficile technique de contre-ténor, ce jeune artiste domine ces exigeantes partitions grâce également à un contrôle du souffle remarquable et une suprême musicalité de tous les instants.
Il est accompagné par un trio composé d’Aline Zylberajch au pianoforte construit selon un modèle original signé Giovanni Ferrini et datant de 1730, Maya Amrein (violoncelle) et Yasunori Imamura (théorbe et guitare baroque).
De plus, le présent coffret contient un dvd retraçant l’enfance et les débuts de carrière de Max Emanuel Cencic, plus un entretien passionnant avec cet artiste, décidément hors du commun.
Accompagné par l’ensemble Ornamente 99 dirigé par Karsten Erik Ose, vous pouvez retrouver Max Emanuel Cencic dans ses albums précédents, tous d’une aussi grande qualité et d’un intérêt indéniable. Ils sont consacrés respectivement à Vivaldi, Caldara et, déjà, Scarlatti.
