Concerts

Hommage franco-japonais à Gabriel Fauré

La basilique Saint-Sernin - Photo Patrice Nin -

L’année 2024 marque le centenaire de la mort de Gabriel Fauré. L’Orchestre national du Capitole se devait de célébrer cet événement avec tout le faste que mérite ce grand compositeur natif de Pamiers. Quelle plus belle œuvre pour illustrer musicalement cet anniversaire que son célèbre Requiem?

Cette grande célébration aura lieu dans la basilique Saint-Sernin. Trois concerts y sont programmés, les 9, 10 et 11 octobre prochains à 20h30. L’Orchestre national du Capitole y sera dirigé par le plus francophile des chefs japonais, invité régulier de la phalange symphonique toulousaine, Kazuki Yamada. Celui-ci convie en outre un plateau franco-japonais, avec le Chœur Philharmonique de Tokyo dont il est le directeur musical. Il dirigera également la charmante Petite Suite de Claude Debussy et une toute nouvelle œuvre du compositeur et organiste Thierry Escaich, Towards the light.

La Messe de requiem en ré mineur (ou simplement Requiem) op. 48 de Gabriel Fauré a été, écrite en pleine maturité. L’histoire de sa composition s’étend de 1887 à 1901. Elle a été créée, dans une première version encore incomplète, le 16 janvier 1888 en l’église de la Madeleine. La version avec toutes les parties que nous lui connaissons a été achevée en 1893, avec une orchestration d’église. Une version de concert, avec orchestration pour orchestre symphonique apparaît en 1900, sans que l’on sache le rôle exact de Fauré dans cette orchestration.

Le Requiem est composé de sept mouvements, pour deux solistes (baryton et soprano), chœur mixte, orchestre et orgue. Ces mouvements diffèrent légèrement de ceux d’un Requiem traditionnel, omettant le Dies Iræ et ajoutant un Pie Jesu. Le mouvement final, In paradisum appartient plutôt à la liturgie des enterrements, plutôt qu’à la liturgie des funérailles.

Kazuki Yamada – Photo Zuzanna Specjal –

Cette messe pour les défunts est considérée comme un des chefs-d’œuvre de Fauré et l’un des plus beaux Requiem du XIXe siècle. L’ouvrage, dont l’écriture est très personnelle, contient plusieurs morceaux que l’on peut ranger parmi les plus beaux et les plus émouvants de la musique chorale occidentale.

La gravité y exclut tout tragique, et la sensation de paix qu’il inspire nous ramène au sens premier du mot latin Requiem : le repos. Fauré approuva d’ailleurs la qualification de « berceuse de la mort » donnée à cette œuvre qu’il a déclaré avoir écrite « pour le plaisir ».

Kazuki Yamada assurera donc la direction de l’Orchestre national du Capitole et du Chœur Philharmonique de Tokyo. Les deux voix solistes seront celles de Maki Mori, soprano, et de Florian Sempey, baryton.

Le programme de ces trois concerts débutera par la Petite Suite, de Claude Debussy dans l’orchestration de Henri Büsser. Elle sera suivie de la création mondiale d’une œuvre du compositeur et organiste Thierry Escaich, intitulée Towards the light (Vers la lumière). Cette partition a été l’objet d’une co-commande de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, de l’Orchestre de Paris et de la Fondation Svetlanov.

L’interprétation du Requiem conclura ce programme.

Serge Chauzy

Informations et réservations : https://onct.toulouse.fr/agenda/kazuki-yamada-5725752-2/

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