Le 21 mai prochain, la saison des Grands Interprètes reçoit le Scottish Chamber Orchestra dirigé par son chef principal, Maxim Emelyanychev. Avec la violoniste Alina Ibragimova, ces invités prestigieux présentent un programme musical très nettement influencé par la nationalité de l’orchestre.
Le Scottish Chamber Orchestra a été fondé en 1974, Roderick Brydon en étant le premier chef d’orchestre. Il le restera jusqu’en 1983. Lui succéderont, entre autres, Jukka-Pekka Saraste (1987-1991) et Ivor Bolton (1994-1996). Le violoniste et chef d’orchestre américain Joseph Swensen est resté à la tête de la formation écossaise de 1996 à 2005, conservant ensuite le titre de chef d’orchestre émérite du Scottish Chamber Orchestra. Sir Charles Mackerras lui a succédé jusqu’à son décès en 2010. En parallèle, le chef estonien Olari Elts a dirigé l’orchestre au titre de chef invité d’octobre 2007 à septembre 2010. Robin Ticciati a ensuite tenu les rênes jusqu’en 2018 avant que Maxim Emelyanychev soit nommé à ce poste en septembre 2019. On admire la passion avec laquelle le jeune chef russe investit à sa tête les répertoires les plus divers.
Rappelons que Maxim Emelyanychev a étudié au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou avant d’obtenir de prestigieux prix internationaux au Concours Hans von Bülow en 2012 ou bien encore au Concours de clavecin Musica Antica en 2010. Car cet artiste complet s’intéresse à toutes les musiques. Il pratique aussi bien le clavecin que le piano ainsi que… le cornet à bouquin. Chef principal de l’orchestre baroque Il Pomo d’Oro, il entretient à sa tête une activité foisonnante, au concert comme à l’opéra. En parallèle, sa carrière de chef symphonique a pris un essor considérable sur le plan international. Il vient souvent à Toulouse diriger l’Orchestre national du Capitole.
La soliste du concert toulousain du 21 mai est la violoniste Alina Ibragimova. Née en Russie en 1985, Alina Ibragimova a fréquenté l’école Gnessine de Moscou, l’école Yehudi Menuhin et le Royal College of Music, où elle a étudié avec Natasha Boyarsky, Gordan Nikolitch et Christian Tetzlaff. Ancienne élève du BBC New Generation Artists Scheme, elle a reçu deux prix de la Royal Philharmonic Society et a été décorée d’un MBE dans la liste des honneurs du Nouvel An 2016. Alina joue sur un violon Anselmo Bellosio de 1775 gracieusement mis à sa disposition par Georg von Opel.
La soirée du 21 mai est consacrée en partie à des œuvres celtiques de Mendelssohn, l’ouverture Les Hébrides opus 26 et la Symphonie n°3 en la mineur, Ecossaise, opus 56. Cette symphonie a été créée en 1842 à Leipzig, sous la direction du compositeur lui-même. La symphonie ainsi que l’ouverture ont été inspirée par les paysages écossais que Mendelssohn a découverts lors d’un voyage au Royaume-Uni à la fin des années 1820.
Au cœur du concert, Alina Ibragimov sera la soliste de l’unique concerto pour violon et orchestre de Beethoven. Sa composition prend place entre la troisième et la quatrième symphonie du compositeur. Elle est contemporaine de celle de son quatrième concerto pour piano. Ce concerto, qui reçut à sa création un accueil critique parfois sévère (« Manque de cohérence, vacarme continuel entretenu par quelques instruments… » !), est devenu l’un des plus recherchés et des plus joués du répertoire.
Serge Chauzy
Programme du concert- du 21 mai à 20 h à la Halle aux Grains de Toulouse :
- F. Mendelssohn : Les Hébrides, ouverture en si mineur, opus 26
- L. van Beethoven : Concerto pour violon et orchestre, opus 61
- F. Mendelssohn : Symphonie n°3 en la mineur, Ecossaise, opus 56