Mozart n’est pas le seul à être célébré en 2006. Dimitri Chostakovitch l’est également qui aurait cent ans cette année. On réalise aujourd’hui l’importance de ce compositeur dans l’histoire du XXème siècle. Considéré en son temps comme le musicien officiel du régime soviétique, il n’a cessé de pratiquer un double langage musical, coincé entre les fausses célébrations ampoulées et l’expression d’une profonde douleur qui ne l’a jamais quitté. Tout son œuvre se relit
maintenant à l’aune de la terreur dans laquelle il a vécu et de la haine qu’il éprouvait pour les caciques (Staline en tout premier). A ce titre, l’ensemble de ses quinze symphonies constitue une sorte d’analyse de cette traversée de l’angoisse. Voici cette intégrale enfin disponible dans la splendide version dirigée par le chef letton, natif de Riga, Mariss Jansons, un véritable spécialiste de Chostakovitch. Commencée en 1988, cette intégrale fait appel à divers orchestres : les Philharmonies de Berlin, de Vienne, de Londres, d’Oslo, de Saint-Pétersbourg, les orchestre de Philadelphie, de la radio Bavaroise, de Pittsburgh. Une parution de première grandeur.
