Disques

Clair-obscur musical

Les Sacqueboutiers poursuivent leur exploration du flamboyant répertoire de la Renaissance italienne. Les musiciens de ce célèbre ensemble toulousain de cuivres anciens enregistrent régulièrement les programmes des concerts qu’ils présentent en France et en tournée, tout en y apportant la spécificité de leur approche.

Après une récente et originale version du Combat de Tancrède et Clorinde, de Monteverdi, les voici qui revisitent le très riche domaine des pièces vocales et instrumentales de la première moitié du 17ème siècle.

 

Madrigaux profanes, motets sacrés, alternent ici avec quelques sonates virtuoses des plus grands compositeurs de cette époque, Monteverdi constituant le fil rouge de cet excitant programme. Ce nouvel album est placé habilement sous le signe du génial peintre Michelangelo Merisi da Caravaggio, plus connu chez nous comme Le Caravage. Les liens entre la technique picturale du clair-obscur et celle du « recitar cantando » mis à l’honneur par Monteverdi y apparaissent en filigrane.

Le madrigal de Tarquinio Merula « Su la cetra amorosa » qui ouvre l’album donne le ton. Celui du dialogue entre la voix et les instruments. Dans ce splendide madrigal, la voix fraîche et lumineuse de la soprano argentine Adriana Fernandez établit un véritable duo avec le cornetto virtuose de Jean-Pierre Canihac. Tout au long de ce programme les instruments et la voix jouent sur une sorte d’imitation réciproque qui en fait tout le prix. Il est vrai qu’Adriana Fernandez, la soliste des pièces vocales, compagne de route habituelle des Sacqueboutiers, pratique avec un art consommé de l’ornementation, du phrasé et de la finesse expressive le répertoire exploré ici avec les plus compétents des interprètes de ces musiques, comme Jordi Savall, William Christie ou… Les Sacqueboutiers. Elle s’intègre parfaitement aux sonorités fruitées des cuivres anciens. Sa version émouvante de la célèbre « Lettera amorosa », celle, effervescente, du « Laudate Dominum », deux pièces emblématiques de Monteverdi, alternent avec d’éblouissantes pièces instrumentales virtuoses comme cette incroyable « Canzon prima » de Dario Castello qui réclame, de la part de la sacqueboute soliste, une infernale vélocité qu’assume parfaitement Daniel Lassalle. Le bonheur musical.

Partager

Le Capitole offre Don Giovanni au maestro Riccardo Bisatti pour ses débuts français
« C’est un immense bonheur pour moi de participer à une production de cette envergure. »
Avec Don Giovanni, Agnès Jaoui se mesure à l’opéra des opéras au Capitole de Toulouse
« J’ai le trac très clairement même si je suis confiante dans les interprètes »
Tugan Sokhiev de retour à Toulouse à la tête du Münchner Philharmoniker
Le lundi 24 novembre 2025 à 20h à la Halle aux Grains, la brillante 40ème saison des Grands Interprètes reçoit l’Orchestre philharmonique de Munich dirigé par Tugan Sokhiev.
Leporello au Capitole, une prise de rôle majeure pour Kamil Ben Hsaïn Lachiri
« Mozart a lié toutes les notes de sa partition au drame et à l’action »
Toulouse Guitare, l’imagination musicale
Vendredi 21 novembre prochain à 20h00, à la Salle du Sénéchal, Kevin Seddiki, guitare & Jean-Louis Matinier, accordéon, sont les invités de la saison Toulouse Guitare.
La onzième édition du forum ByPass
Animé par le Studio éole, le forum de la création musicale organise cette année la onzième édition de son festival consacré aux musiques actuelles.