Disques

Brahms en vrai grandeur

Né aux Etats-Unis, formé en grande partie en France, Nicholas Angelich mène une carrière que l’on peut qualifier de solide et fructueuse. Ses apparitions ici ou là (ce fut le cas récemment à Toulouse dans un somptueux 5ème concerto de Saint-Saëns) confortent à chaque fois l’impression que ce musicien authentique trace son sillon avec sérieux et profondeur.

 

Brahms semble réunir toutes les caractéristiques qui correspondent aux qualités fondamentales de son jeu. Intensité d’un toucher de poids et pourtant sans lourdeur, clarté lumineuse de la polyphonie, équilibre quasi-parfait des deux mains. Mais, et peut-être surtout, une imagination qui lui permet de bénéficier d’une palette de couleurs sans limite. Le 2ème concerto pour piano et orchestre de Johannes Brahms constitue pour tous les pianistes une sorte de défi lié à l’ampleur de sa structure proprement symphonique.

Nicholas Angelich l’aborde sans complexe avec un naturel de l’expression qui convainc immédiatement. Sans pour autant exagérer les contrastes qui alimentent toute l’œuvre, il en caractérise chaque mouvement dans un équilibre parfait entre le soin du détail et la vision permanente de la grande ligne tracée par le compositeur. Vigueur de l’Allegro initial, passion exacerbée du second volet, poésie de l’Andante (splendide duo avec le violoncelle solo) et grâce légère du final. L’orchestre de la Radio de Francfort, dirigé par Paavo Järvi lui apporte le soutien rigoureux qui convient.

Enfin, les huit Klavierstücke de l’opus 76 qui complètent ce programme Brahms viennent conforter le lien privilégié qui attache désormais Nicholas Angelich au compositeur du Requiem Allemand. Le chant au service de la confidence.

Partager

Souvenirs d’Europe centrale au programme des Clefs de Saint-Pierre
La 25ème saison des Clefs de Saint-Pierre se conclut le 28 avril prochain.
L’Orchestre national du Capitole reçoit Ton Koopman et la Maîtrise de Toulouse
Mozart et Pergolesi sont inscrits au programme du concert donné le 25 avril prochain par l’Orchestre national du Capitole sous la direction de Ton Koopman.
BALLET NATIONAL DU CAPITOLE : LE RETOUR DE LA FILLE AUX YEUX D’ÉMAIL.
Coppélia – Natalia de Froberville – Ramiro Gomez Samon en répétition-  © David Herrero Coppélia revient sur la scène du Capitole ; elle nous était venue en 2016 de la main de Charles Jude, c’est une autre ancienne étoile de l’Opéra, Jean Guillaume Bart qui nous la ramène aujourd’hui.. Coppélia,
La grande dame du piano et son complice en musique
Le retour à Toulouse de Martha Argerich constitue toujours un événement musical particulier.
BALLET NATIONAL DU CAPITOLE – SAISON 2025-2026  
Pour sa   troisième saison à la direction du Ballet National du Capitole , Beate Vollack nous fait quatre propositions où l’on retrouve toutes les formes de danse, du classique au néo-classique et au contemporain. Certains ballets sont à revoir, d’autres sont des créations. Pour célébrer le cent cinquantième anniversaire
« On ne programme pas une saison pour d’autres raisons que l’émotion, le bonheur et l’élévation du public » Christophe Ghristi
La saison 25/26 est celle du désir