Disques

Au milieu de vapeurs enivrantes

En manque cruel de répertoire et follement amoureux de la mélodie française, le contre-ténor Philippe Jaroussky s’est laissé convaincre par le violoniste Renaud Capuçon d’aborder cet univers musical.

 

Les premières mélodies mettent sur le qui vive. Reconnaissons d’ailleurs humblement avoir été un peu bousculé. Cette voix, lumineuse, au timbre adamantin, que l’on peut confondre rapidement avec celle d’une soprano, est pourtant bel et bien celle d’un homme. Le malaise s’estompe petit à petit et laisse place à une sorte de sérénité, de bien être, de plaisir presque troublant. Cet homme est en train de nous charmer de la plus sympathique et élégante des manières. Le qui vive se transforme en attention puis en abandon total.

Il ne nous reste plus qu’à succomber corps et âme à ce monde où le raffinement le plus viscontien le dispute à la plus délicate  musicalité. A de rares exceptions près, tous les compositeurs présents dans ce recueil vécurent à cheval sur les 19ème et 20ème siècles.

De Reynaldo Hahn à Vincent D’Indy, de Cécile Chaminade à Gabriel Dupont, une pléiade de musiciens, pas moins de treize, illustre ici ce que notre pays a su produire de plus précieux en matière de mélodie. Philippe Jaroussky se fait une place bien plus qu’honorable dans le panthéon des prestigieux interprètes de ce répertoire, qu’ils se nomment Gérard Souzay, Régine Crespin, Gabriel Bacquier ou encore José van Dam.

Le piano d’une extrême délicatesse de Jérôme Ducros accompagne de la façon la plus intime qui se puisse imaginer un parcours dans lequel nous croiserons également le violon de Renaud Capuçon, le violoncelle de son frère Gautier et aussi la flûte d’Emmanuel Pahud. Tout un monde de musiciens dont la sensibilité ne peut qu’entrer en vibration totale avec le talent hors norme de ce jeune et incroyable contre-ténor.

Partager

L’Orchestre national du Capitole reçoit Ton Koopman et la Maîtrise de Toulouse
Mozart et Pergolesi sont inscrits au programme du concert donné le 25 avril prochain par l’Orchestre national du Capitole sous la direction de Ton Koopman.
BALLET NATIONAL DU CAPITOLE : LE RETOUR DE LA FILLE AUX YEUX D’ÉMAIL.
Coppélia – Natalia de Froberville – Ramiro Gomez Samon en répétition-  © David Herrero Coppélia revient sur la scène du Capitole ; elle nous était venue en 2016 de la main de Charles Jude, c’est une autre ancienne étoile de l’Opéra, Jean Guillaume Bart qui nous la ramène aujourd’hui.. Coppélia,
La grande dame du piano et son complice en musique
Le retour à Toulouse de Martha Argerich constitue toujours un événement musical particulier.
BALLET NATIONAL DU CAPITOLE – SAISON 2025-2026  
Pour sa   troisième saison à la direction du Ballet National du Capitole , Beate Vollack nous fait quatre propositions où l’on retrouve toutes les formes de danse, du classique au néo-classique et au contemporain. Certains ballets sont à revoir, d’autres sont des créations. Pour célébrer le cent cinquantième anniversaire
« On ne programme pas une saison pour d’autres raisons que l’émotion, le bonheur et l’élévation du public » Christophe Ghristi
La saison 25/26 est celle du désir
Les grandes ombres ont frémi
Le second cast de Norma marque l’histoire de cet opéra au Théâtre du Capitole