Si la fin de saison pour le Ballet du Capitole a été très romantique, le début de celle de 2011-2012 ne le sera pas moins puisque c’est l’archétype de ce que l’histoire de la Danse a nommé « ballet blanc », nous voulons parler de « Giselle », qui ouvrira le programme de ballets.
Maria Gutiérrez et Kasbek Akhmedyarov dans Giselle (Photo David Herrero)
C’est sous la plume de Théophile Gauthier, passionné de danse et qui en fut l’un des grands chroniqueurs au XIXe siècle, que naquit Giselle, cette jeune paysanne, folle de danse, qui croît trouver l’amour auprès d’Albrecht et qui en mourra. Entre rêve et réalité, entre le joyeux pas des vendangeurs et la rigueur évanescente des Willis, Giselle virevolte toute à la joie des amours premières, ou supplie l’implacable Myrtha d’épargner son beau prince. Quelle ballerine n’a pas rêvé d’interpréter ce personnage où la diversité des sentiments, leur expression, le disputent à la haute technicité du rôle ? Les plus grandes s’y sont exercées et ce fut pour chacune (et pour nous) un impérissable souvenir.
Nanette Glushak, que nous retrouvons avec bonheur à la direction de la Compagnie pour cette année, s’est inspirée de Jules Perrot et Jean Coralli, chorégraphes de la création de l’œuvre le 28 juin 1841 à Paris, mais aussi de Marius Petipa, pour une version toute personnelle mêlant légende et récits, folklore et onirisme.
Maria Gutiérrez, dans le rôle-titre aura pour prince Kazbek Akhmedyarov le 10 septembre à 20 h, tandis que Tatiana Ten et Valerio Mangianti assureront la deuxième distribution, le 11 septembre à 15 h. Ce programme nous permettra aussi de connaître les nouveaux arrivés dans la troupe. Ce ballet sera donné au Théâtre Barrière, une navette gratuite sera mise à disposition des spectateurs pour ces deux spectacles.
