Concerts

Le retour de Tugan Sokhiev à la tête de la Staatskapelle Dresden

La Staatskapelle Dresden © Markenfotografie

Pour son dernier concert de la saison, la brillante série des Grands Interprètes invite l’une des plus prestigieuses phalanges symphoniques de la scène internationale, l’Orchestre de la Staatskapelle de Dresde. C’est Tugan Sokhiev qui dirigera cette vénérable institution et la soliste de cette soirée sera la violoncelliste argentine déjà bien connue et appréciée à Toulouse, Sol Gabetta.

Fondée par le Prince Électeur Moritz von Sachsen en 1548, la Staatskapelle de Dresde est l’un des plus anciens orchestres du monde. Cette saison, l’orchestre célèbre son 475ème anniversaire avec un vaste programme de concerts. Tout au long de son histoire, de nombreux chefs et solistes ont marqué cet ancien orchestre de cour. Parmi ses directeurs célèbres, Richard Wagner qualifiait l’ensemble de « harpe miraculeuse ». L’orchestre a été dirigé par Bernard Haitink de 2002 à 2004 et par Fabio Luisi de 2007 à 2010. Depuis la saison 2012/2013, le chef principal est Christian Thielemann. En mai 2016, l’ancien chef principal Herbert Blomstedt a reçu le titre de Conductor Laureate. Myung-Whun Chung est le chef principal invité depuis la saison 2012/2013. Lors d’une cérémonie à Bruxelles en 2007, la Staatskapelle est devenue le premier – et jusqu’à présent le seul – orchestre à recevoir le Prix européen pour la préservation du patrimoine musical mondial. Lors du Festival de Pâques de Salzbourg 2022, la Staatskapelle a reçu le Prix Herbert von Karajan.

Tugan Sokhiev © Niklas Schnaubelt

Tugan Sokhiev, qu’il n’est plus nécessaire de présenter à Toulouse où il a dirigé l’Orchestre national du Capitole pendant près de dix-sept ans, entretient une relation fusionnelle avec la Staatskapelle. Il sera donc à sa tête lors du concert du 28 mai prochain dont la soliste sera la brillante violoncelliste argentine Sol Gabetta. Née le 18 avril 1981 à Córdoba en Argentine, la musicienne a commencé l’apprentissage du violoncelle à Buenos Aires et remporté un 1er prix au Conservatoire à l’âge de dix ans. Elle a ensuite étudié à l’Ecole supérieure de musique Reine-Sophie de Madrid entre 1992 et 1994, puis à Bâle avec le violoncelliste Ivan Monighetti et avec David Geringas à la Musikhochschule Hanns-Eisler de Berlin.

Elle a acquis une réelle notoriété sur la scène internationale en 2004 lorsqu’elle a fait ses débuts au festival de Lucerne avec l’Orchestre philharmonique de Vienne sous la direction de Valery Gergiev comme lauréate du « Crédit Suisse Young Artist Award ».

Sol Gabetta © Julia Wesely

Sol Gabetta est invitée à se produire avec les plus grands orchestres sous la direction de chefs prestigieux. Elle excelle également en musique de chambre. Amie d’enfance de Bertrand Chamayou, elle partage souvent l’estrade (notamment à Toulouse) avec le grand pianiste toulousain.

Le programme de ce prochain concert toulousain réunit deux grandes partitions de compositeurs majeurs. De Dmitri Chostakovitch, Sol Gabetta sera la soliste du Concerto n°1 pour violoncelle et orchestre, opus 107. Une œuvre forte créé à Léningrad le 4 octobre 1959 par son dédicataire et inspirateur, Mstislav Rostropovitch.

En complément monumental, l’orchestre jouera la plus emblématique des symphonies d’Anton Bruckner, sa Septième en mi majeur, WAB 107, souvent qualifiée de « Cathédrale sonore et mystique ». Ses premières mesures font émerger du silence un thème mystérieux appelé « Urnebel » (Brouillard des origines) qui confère sa magie à toute l’œuvre.

Le 28 mai est à coup sûr une date à retenir !

Serge Chauzy

Programme du concert

  • D. Chostakovitch : Concerto n°1 pour violoncelle et orchestre, opus 107
  • A. Bruckner : Symphonie n°7, A 109

Partager

La tornade « Norina » embrase le Château du Saillant
Le Festival de la Vézère mettait à son programme l’un des plus éclatants chefs-d’œuvre de l’opera buffa : Don Pasquale
Une folle journée mozartienne au Festival de la Vézère
Les rendez-vous précieux de la troupe Diva Opera
L’insupportable procès d’un intime secret 
Vers ces rivages sombres dont s’échappent des hurlements douloureux
Une Tosca sur des sommets
Un quatuor d’exception pour un enregistrement qui ne l’est pas moins
La vidéo de l’impensable
Ce qu’ils vont voir va changer le cours de leur vie
Une infernale et machiavélique invitation
Un thriller d’une virtuosité époustouflante