Le jeudi 27 novembre 2025 à 20h00 à la Halle aux Grains, aura lieu le concert annuel à l’attention des étudiants. Il s’agit là d’une tradition désormais bien ancrée dans la saison de l’Orchestre national du Capitole. Il est important de noter que ce spectacle est gratuit sur réservation pour tous les étudiants qui en font la demande auprès des universités et grandes écoles de Toulouse et d’Occitanie.
La direction de ce concert devait être assurée par le nouveau directeur musical de l’Orchestre national du Capitole, Tarmo Peltokoski. Du fait d’un problème de santé de ce dernier, il sera remplacé par Antoni Wit. Le programme musical reste celui qui avait été annoncé en début de saison. Le prélude de l’opéra Lohengrin, de Richard Wagner sera suivi de la Symphonie n° 7 en mi majeur, WAB 107, d’Anton Bruckner.
Né en 1944, Antoni Wit est l’un des chefs d’orchestre les plus réputés de Pologne, reconnu pour son engagement indéfectible envers la musique polonaise, de Lutosławski, Szymanowski, Karłowicz et Penderecki à Górecki et Kilar. En 1971, après avoir remporté le deuxième prix du Concours international de direction d’orchestre Herbert von Karajan à Berlin, il devint assistant du mécène du concours. Sa brillante carrière de chef d’orchestre l’a amené à diriger les plus grands orchestres polonais et à se produire régulièrement comme chef invité en Europe, en Amérique et en Asie. Musicien prolifique, il a enregistré plus de deux cents disques pour EMI, Sony et Naxos, recevant le prix EMI de l’Année, un Diapason d’Or, un Midem Classique, sept nominations aux Grammy Awards.

Le programme musical
Le prélude du premier acte de Lohengrin ne ressemble en rien à une ouverture d’opéra traditionnelle mais fait évoluer un seul thème, le thème du Graal, dans un vaste crescendo-decrescendo. Tout commence dans les notes les plus aiguës des violons, puis les bois, les cors et les cordes graves de l’orchestre s’emparent du thème qui éclate dans un tutti flamboyant, lequel s’évanouit vite.
Parfois surnommée « Symphonie des trémolos », la Symphonie n° 7 d’Anton Bruckner est l’une des plus émouvante du répertoire postromantique. Elle s’ouvre sur une profonde élégie déclamée par les violoncelles puis les violons. Ayant entrepris l’écriture du deuxième volet Adagio avec un terrible pressentiment, Bruckner y fait appel à quatre tubas Wagner, instruments chers au maître de Bayreuth que Bruckner vénérait. Quand il apprend la mort de celui-ci, il ajoute un choral funèbre. Le Scherzo ramène le jour en faisant entendre le chant matinal du coq à la trompette, avant que le Finale ne retrouve la lumière. Rares sont les partitions qui atteignent un tel sommet d’expression musicale.
Serge Chauzy
