Tout est calme et senteur de lavande à Salon-de-Provence. Imaginez un peu ! La célèbre savonnerie Charmette s’apprête à signer un mirifique contrat, qui, au demeurant, la sortirait d’une situation financière délicate, avec une influenceuse coréenne souhaitant utiliser ses produits pour lancer sa marque de beauté. Le ban et l’arrière-ban du Pays du Matin calme (ou frais selon les traducteurs) sont déjà en Provence pour l’événement. Et alors ? Voilà que le cadavre d’un jeune employé est découvert dans le magasin-musée de la fameuse savonnerie. Avant que le chant des cigales ne se fige devant la rumeur populaire, il faut élucider ce crime. La jeune lieutenante Margot Garcia est chargée de l’enquête. Elle va avoir une aide de choc en la personne d’Irene Charmette, propriétaire de la savonnerie. Où il va être question d’un document signé de Nostradamus lui-même, dissimulé dans l’un des nombreux livres de la bibliothèque servant de décor dans le musée. Un vieil universitaire féru des écrits de Michel de Nostredame va aider les deux femmes alors qu’une bande de mafieux révèle son jeu.
Voilà, en résumé, le paysage de ce thriller provençal. Des mondes que tout sépare vont se défier, creusant le sillon de l’internationalisation des échanges, sa violence, ses enjeux insoupçonnés, la puissance des influenceurs. Le livre se lit d’une traite, nous plongeant dans un univers pagnolesque… revisité.
Robert Pénavayre
« Lavande, savons et calissons », roman de Margot et Jean Le Moal – Editions Calmann-Lévy – 288 pages – 15,90€
