Le vendredi 6 décembre à 20 h, un grand concert symphonique de l’Orchestre national du Capitole sous la direction d’Elim Chan rapproche deux grands compositeurs de styles musicaux très différents : George Gershwin et Sergueï Prokofiev. Le grand pianiste Jean-Yves Thibaudet est le soliste de cette soirée.
Née à Hong-Kong et formée aux États-Unis, c’est au Royaume-Uni et en Europe qu’Elim Chan a vu sa carrière fleurir avant que son parcours ne l’amène à diriger partout dans le monde, de New York à Sydney, avant une première invitation à Toulouse en 2021. Elim Chan a été en 2014 la première finaliste féminine du concours de direction d’orchestre Donatella Flick. Cette performance lui a valu un poste de cheffe assistante à l’Orchestre Symphonique de Londres en 2015-2016. Pendant la saison 2016-2017, elle a été admise au programme Dudamel Fellowship à l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles.
Depuis la saison 2019-2020, Elim Chan est la cheffe principale de l’Antwerp Symphony Orchestra, en résidence permanente dans la salle Reine Élisabeth d’Anvers. Sur les traces d’Edo de Waart et de Jaap van Zweden, entre autres, Elle est la plus jeune des chefs principaux que l’Orchestre symphonique d’Anvers ait jamais eus.
Elim Chan dirigera d’abord à Toulouse le Concerto en fa de George Gershwin avec, comme soliste, le grand pianiste français Jean-Yves Thibaudet.
Jean-Yves Thibaudet a commencé le piano à l’âge de cinq ans et joué pour la première fois en public deux ans plus tard. À douze ans, il est entré au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, où il a travaillé sous la direction d’Aldo Ciccolini et Lucette Descaves. Sa carrière s’est développée sur plusieurs continents dès ses premières années professionnelles, particulièrement en Amérique. Sensible au style de Gershwin, balançant entre classique et jazz, il s’est fait un spécialiste de son Concerto en fa qu’il interprètera à Toulouse.
En complément de luxe, Elim Chan dirigera la vaste Symphonie n°5 en si bémol majeur, opus 100 (1945) de Sergueï Prokofiev. À l’instar de la Septième symphonie de Chostakovitch et de la Symphonie no 2 de Khatchatourian, c’est une œuvre « patriotique » et « de guerre ». D’après son auteur cette partition est une « œuvre glorifiant l’âme humaine ».
Cette symphonie a été créée le 13 janvier 1945 au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou par l’Orchestre symphonique de la fédération de Russie dirigé par le compositeur. La réception a été triomphale et Prokofiev s’est vu attribuer le prix Staline.
Un grand concert en perspective !
Serge Chauzy
Informations et réservations : https://onct.toulouse.fr/agenda/elim-chan-jean-yves-thibaudet/